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Le Parlement européen ratifie à une large majorité l'accord sur le Brexit

Ratification du contrat de Brexit à Bruxelles.
Ratification du contrat de Brexit à Bruxelles. / 19h30 / 32 sec. / le 29 janvier 2020
Deux jours avant le Brexit, le Parlement européen a ratifié mercredi à une écrasante majorité, le traité de retrait du Royaume-Uni de l'UE et fait des adieux émus aux députés britanniques sur l'air de "Ce n'est qu'un au revoir".

Les eurodéputés ont donné leur accord par 621 voix pour, 49 ont voté contre, et 13 se sont abstenus. Il s'agissait de la dernière étape majeure dans la ratification de l'accord, trois ans et demi après le référendum sur le Brexit au Royaume-Uni.

Aussitôt après le vote, qui a scellé le départ des eurodéputés britanniques, nombre d'élus se sont donné la main dans l'hémicycle et ont entonné la chanson écossaise "Auld Lang Syne" (Ce n'est qu'un au revoir), certains brandissant des écharpes aux couleurs des drapeaux britannique et européen.

Larmes et adieux

Cette journée particulière était chargée d'émotion à Bruxelles, deux jours avant la sortie des Britanniques. La cheffe de file des sociaux-démocrates (S&D) dans l'hémicycle, l'Espagnole Iratxe Garcia, n'a pu retenir ses larmes au moment de dire au revoir à ses collègues britanniques.

>> Voir aussi les explications d'Isabelle Ory depuis Bruxelles :

Isabelle Ory: "On a vu un tourbillon d'émotions. C'était rare de voir cela. Il y a une inquiétude, certains ne s'en cachent pas."
Isabelle Ory: "On a vu un tourbillon d'émotions. C'était rare de voir cela. Il y a une inquiétude, certains ne s'en cachent pas." / 19h30 / 1 min. / le 29 janvier 2020

L'affluence des grands jours

Mercredi, le Parlement bruissait de l'affluence des grands jours. De nombreux médias se sont installés pour raconter l'événement en direct tout au long de la journée.

Le représentant du Royaume-Uni auprès de l'UE, Tim Barrow, a déposé mercredi matin au Conseil européen le document officiel montrant que Londres a rempli toutes ses obligations légales pour sortir de l'UE.

La toute dernière étape sera l'adoption par procédure écrite jeudi du traité par le Conseil (les Etats membres). Après 47 ans d'une relation souvent difficile, le Brexit sera effectif vendredi à minuit.

Un drôle d'au revoir

Le vote de mercredi scelle le départ des députés britanniques, sans que l'UE ne sache vraiment comment leur dire au revoir. Les pro-Brexit ont prévu la plupart de leurs célébrations chez eux.

Le moment est peu glorieux pour le bloc européen: après des années d'élargissement, c'est la première fois qu'un membre s'en va.

La signature du traité de retrait au milieu de la nuit de jeudi à vendredi la semaine passée par les présidents des institutions Ursula von der Leyen et Charles Michel, sans présence des médias, a surpris. Pas de cérémonie protocolaire non plus pour le retrait des drapeaux britanniques.

"Ce sera fait avec toute la dignité nécessaire", a promis une porte-parole du Parlement, précisant qu'un exemplaire serait conservé au Musée de l'Histoire européenne à Bruxelles. Une courte cérémonie est prévue à l'issue du vote.

jfe avec afp

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Fin d'un chapitre et début des négociations

Un chapitre se ferme, mais une nouvelle période de négociations tout aussi difficile s'ouvre: pendant la période de transition jusqu'à fin décembre, au cours de laquelle le Royaume-Uni continuera d'appliquer les règles communautaires, l'UE et Londres vont devoir s'entendre sur leur future relation, en particulier un accord commercial.

Le négociateur de l'UE Michel Barnier a présenté mercredi matin le projet de mandat de négociation à la Commission européenne, qui ne sera rendu public que lundi, une fois le Royaume-Uni devenu un pays tiers.

"Le jour du départ britannique n'est certainement pas un jour de fête mais de tristesse", a commenté le commissaire européen Maros Sefcovic en conférence de presse. "Mais maintenant nous nous tournons vers le prochain chapitre".

"Nous sommes prêts à déployer tous les efforts possibles pour tenir le calendrier exigeant suggéré par nos homologues britanniques", a assuré Maros Sefcovic. Il a précisé que les "rounds" de négociations pourraient se tenir toutes les trois semaines.