Présenté à la mi-janvier après des mois de négociations sous la pression croissante des défenseurs du climat, ce texte de 202 pages prévoit notamment le calendrier et des indemnités pour l'arrêt progressif de la centaine de centrales que compte l'Allemagne. La feuille de route doit encore être examinée et validée par le Parlement.
Alors que le gouvernement a déjà acté une sortie du nucléaire pour 2022, il vise un abandon du charbon au plus tard en 2038 mais pourrait "avancer de trois ans" cette échéance, à 2035, en fonction des bilans d'étape menés en 2026 et 2029.
Sortie trop tardive selon les écologistes
Les énergies renouvelables couvrent actuellement 46% de la demande d'électricité outre-Rhin, mais le charbon et le lignite (charbon peu qualitatif extrait dans des mines à ciel ouvert) continuent de fournir environ 29% de l’électricité. En mettant fin à leur exploitation, l’Allemagne veut tenir ses engagements climatiques de 2030 et réduire de 60% ses émissions de CO2 par rapport à 1990.
Pour les défenseurs du climat, dont Greenpeace et la branche allemande du mouvement Fridays for Future, le projet ne va pas assez vite. Les organisations ont appelé à manifester mercredi devant la Chancellerie fédérale.
Quarante milliards d'indemnités
Berlin a promis 4,35 milliards d'euros d'indemnités, réparties "sur une quinzaine d'années suivant les fermetures" parmi les exploitants de centrales à charbon.
Les employés concernés recevront également un soutien tandis qu'une aide financière totale de 40 milliards d'euros sera accordée aux régions minières jusqu'en 2038.
ats/ani