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Le cardinal Barbarin relaxé en appel pour non-dénonciation d'abus sexuels

Le cardinal Barbarin à son procès à Lyon. [Keystone - AP Photo/Laurent Cipriani]
Le cardinal Barbarin relaxé en appel pour non-dénonciation d'abus sexuels / Le Journal horaire / 27 sec. / le 30 janvier 2020
La Cour d'appel de Lyon a relaxé jeudi le cardinal Philippe Barbarin, qui était jugé pour ses silences sur les abus sexuels passés d'un ex-prêtre du diocèse. Dans la foulée, il a annoncé qu'il allait à nouveau remettre sa démission au pape François.

"Pour l'Eglise de Lyon, c'est l'occasion d'ouvrir un nouveau chapitre. De nouveau je vais remettre ma charge d'archevêque de Lyon entre les mains du pape François", a annoncé le prélat de 69 ans devant la presse.

Après sa condamnation en première instance, Philippe Barbarin avait déjà proposé sa démission au pape, qui l'avait refusée dans l'attente d'un second procès, et il s'était mis en retrait de la gestion du diocèse. "Maintenant je veux paisiblement lui renouveler ma demande", a ajouté l'archevêque.

"injustice réparée"

Le 7 mars dernier, le tribunal correctionnel avait condamné l'archevêque de 69 ans à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les agressions sexuelles commises par Bernard Preynat sur de jeunes scouts entre 1971 et 1991.

"Cette injustice est aujourd'hui réparée (...) le cardinal Barbarin est innocent", s'est félicité l'un de ses avocats, Me Jean-Félix Luciani, après le rendu de l'arrêt de la cour d'appel.

En première instance, les juges avaient estimé qu'en ne dénonçant pas à la justice les actes qui lui avaient été rapportés par une victime en 2014, Philippe Barbarin avait choisi de "préserver l'institution".

"Pas coupable devant les hommes"

Le Primat des Gaules en titre avait immédiatement interjeté appel, ne s'estimant pas coupable devant la justice des hommes - il avait en revanche demandé "pardon pour (ses) propres fautes" lors d'une messe.

"Je n'ai jamais cherché à cacher, encore moins à couvrir ces faits horribles", a toujours dit le prélat, tandis que les victimes dénonçaient une "omerta" dictée par le Vatican.

Lors du procès en appel fin novembre, l'avocat général Joël Sollier avait réclamé la relaxe, dissociant le "cas individuel" du cardinal Barbarin et les "fautes morales et pénales" commises par l'Église face à la pédocriminalité dans ses rangs.

Les parties civiles au procès en appel ont annoncé un pourvoi en cassation par la voix d'un de leurs avocats.

afp/boi

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