Ex-maire de New York, ancien républicain puis indépendant avant de passer démocrate, Michael Bloomberg déploie une stratégie inédite dans la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine de novembre.
Entré en lice en novembre, il a décidé de faire l'impasse sur les quatre premiers Etats qui voteront dans la primaire, pour ne se présenter qu'à partir du "Super Tuesday", le 3 mars, lors duquel une quinzaine d'autres Etats organiseront leurs votes. Il arrose déjà ces territoires de publicités auto-financées.
Courroux
En visite dans l'Iowa, Etat qui votera le premier, lundi, la sénatrice Elizabeth Warren, troisième des démocrates dans les sondages nationaux devant Michael Bloomberg qui a grimpé à la quatrième place, n'a pas caché son courroux.
"Nous vivons aujourd'hui dans une Amérique où un milliardaire peut juste décider de faire l'impasse sur les quatre premiers Etats", a-t-elle déclaré devant des journalistes.
Le parti démocrate vient en parallèle d'annoncer de nouvelles règles pour un débat démocrate prévu le 19 février, qui, en abaissant le niveau de petits donateurs requis pour être qualifié, permettront probablement à Michael Bloomberg d'être sur le plateau pour la première fois.
Elizabeth Warren s'en est indignée, laissant apparaître clairement, même sans le nommer, de qui elle parlait.
Les premiers Etats sont les "endroits où vous rencontrez véritablement les gens, où vous leur serrez la main et où vous écoutez leurs problèmes et réévaluez ce que vous pensez ou en débattez", a-t-elle dit.
Mais "parce qu'ils ont assez d'argent pour financer des spots de campagne télévisés, certains "peuvent s'acheter une place sur le plateau du débat", a-t-elle ajouté.
Premier vote
L'Iowa organisera lundi soir le premier vote de la primaire. Le sénateur indépendant Bernie Sanders mène dans cet Etat devant l'ancien vice-président Joe Biden puis l'ex-maire Pete Buttigieg et Elizabeth Warren.
C'est Joe Biden qui est en tête dans les intentions de vote portant sur tous les Etats-Unis, devant Bernie Sanders puis Elizabeth Warren et Michael Bloomberg.
afp/pym