Déportée au camp de Ravensbrück, cette figure de la Résistance française, installée en Suisse, avait marqué l’actualité en demandant la grâce de son bourreau, le responsable de la Gestapo qui avait fait torturer et exécuter son fiancé Adrien.
Catholique engagée, Noëlla Rouget estime que le pardon fait partie de la foi qui l'a aidée à tenir lors de la déportation mais elle reconnaît que le "mot pardon est un peu fort pour un criminel comme ce responsable de la Gestapo. C’est plutôt un chemin. Pardonner est difficile mais on peut aller en ce sens."
"La poésie m’a aidé à survivre à Ravensbrück"
Noëlla Rouget se confie sur sa survie à Ravensbrück. "La foi m’a aidée à tenir. Mais aussi la culture et en particulier la poésie. Dans les pires moments je me récitais du Bellay: heureux qui comme Ulysse, avec le retour au village."
Noëlla Rouget a reçu l'une des plus hautes distinctions française, la Grand Croix du mérite, des mains du Grand Chancelier de la Légion d'honneur le général Benoît Puga, à la résidence du consul de France Patrick Lachaussée à Genève.
Darius Rochebin