Le nombre de morts sur les routes de la planète "est équivalent à sept jumbo jets se crashant chaque jour, sans aucun survivant", a déclaré Jean Todt devant la presse à Genève.
Et de rappeler qu'au total 1,35 million de personnes perdent la vie chaque année dans des accidents de la circulation, dont 90% dans les pays en développement, et environ 50 millions de personnes sont blessées.
"Nous ne pouvons pas continuer comme si de rien n'était"
L'ancien homme fort de Ferrari en Formule 1 a appelé à un sursaut international lors de la 3e conférence ministérielle sur la sécurité routière prévue à Stockholm les 19 et 20 février, où une centaine de pays sont attendus.
Parmi les Objectifs de développement durable adoptés il y a cinq ans, l'un d'entre eux demandait de réduire de moitié le nombre de victimes. Certains pays ont réussi mais le nombre total dans le monde continue d'augmenter. Jean Todt a admis que malgré les efforts, "nous n'avons pas atteint les objectifs".
"Nous ne pouvons pas continuer comme si de rien n'était", a poursuivi l'ancien pilote de course et actuel patron de la Fédération internationale automobile. Il faut au niveau mondial un "changement systémique" pour "mettre la sécurité au coeur de la mobilité", a-t-il ajouté.
Infrastructures routières, ceinture ou vitesse
Infrastructures routières, ceinture ou vitesse, le dispositif demande seulement une "volonté politique", mais aussi la contribution des populations, insiste Jean Todt.
L'émissaire de l'ONU cible aussi les Etats en développement. "Il n'y a pas d'éducation, il n'y a pas d'application des lois, les habitants ne font pas attention aux règles", dit-il, avant d'appeler les gouvernements à changer cette situation.
Plus largement, il met en cause l'industrie automobile qui ne doit plus vendre de véhicules qui n'honorent pas des conditions minimales de sécurité.
afp/boi