Incarcéré à Khartoum depuis sa destitution en avril 2019, Omar el-Béchir, 67 ans, est recherché par la CPI, basée à La Haye, pour des crimes au Darfour durant un conflit meurtrier qui a éclaté en 2003 avec des insurgés issus de minorités ethniques s'estimant marginalisées.
Trois autres personnes sont poursuivies par la CPI pour les mêmes chefs d'accusation: Ahmed Haroun, Abdelrahim Mohammad Hussein et Ali Kosheib. "Ceux qui ont été accusés par la CPI doivent y aller", a affirmé le Conseil souverain soudanais.
Rencontre avec des rebelles
Cette déclaration survient après qu'une délégation du gouvernement a rencontré des groupes rebelles à Juba, la capitale du Soudan du Sud. La justice et la réconciliation au Darfour – où 300'000 personnes ont été tuées et des millions déplacées depuis le début du conflit selon l'ONU – ont été au coeur des discussions, a précisé le Conseil souverain.
La rencontre a abouti à un accord pour la mise en place de plusieurs mécanismes pour pacifier la région, d'après la même source. Le conflit au Darfour a éclaté en 2003 quand des rebelles issus de minorités ethniques s'estimant marginalisées ont pris les armes contre le régime d'Omar el-Béchir.
ats/sjaq