"C'est le début de la fin pour Donald Trump", a lancé Bernie Sanders, âgé de 78 ans, à ses partisans dans le New Hampshire. Il devance l'ex-maire Pete Buttigieg puis la sénatrice modérée du Minnesota Amy Klobuchar, selon les comptabilisations des chaînes ABC, CBS et NBC.
Longtemps favori, l'ancien vice-président Joe Biden a essuyé un cuisant revers en n'arrivant que loin derrière, à la cinquième place derrière la sénatrice progressiste Elizabeth Warren. Tous deux ont récolté moins de 10% chacun.
"Bonjour l'Amérique, je suis Amy Klobuchar et je battrai Donald Trump": triomphante, devant une nuée de drapeaux verts, couleur de sa campagne, la sénatrice du Minnesota âgée de 59 ans s'est aussi réjouie de son résultat dans le New Hampshire.
Des Etats-tremplins
Bernie Sanders, 78 ans, et Pete Buttigieg, 38 ans, se présentaient en favoris dans cette primaire du New Hampshire après avoir dominé il y a huit jours dans l'Iowa. L'ancien maire de South Bend, une ville d'une centaine de milliers d'habitants dans l'Indiana, l'avait emporté d'un cheveu contre le sénateur du Vermont lors de ces premiers "caucus", ces assemblées traditionnelles d'électeurs qui ouvrent le bal des primaires.
L'Iowa et le New Hampshire, deux petits Etats, sont des tremplins pour les candidats dans la longue route qui mène à l'investiture présidentielle. Après deux abandons mardi soir, neuf candidats sont encore en lice pour défier Donald Trump le 3 novembre.
Bloomberg pour le "Super Tuesday"
Une première depuis le début des primaires: Bernie Sanders a doublé l'ancien vice-président Joe Biden, 77 ans, dans les sondages nationaux, même si ces derniers sont à prendre avec beaucoup de précautions, car ces primaires se jouent dans des scrutins distincts dans chacun des 50 Etats.
Pete Buttigieg n'arrive lui qu'en cinquième place dans cette moyenne nationale. Mais dans une course électorale où les tendances importent grandement, il affiche une courbe en nette hausse depuis sa victoire dans l'Iowa. Les résultats du New Hampshire devraient donner un grand élan aux deux hommes avant les prochains votes des primaires. Mais pour Joe Biden, tout pourrait vite s'enrayer, les soutiens le quitter, et les donateurs, nerfs de la guerre électorale aux Etats-Unis, le déserter.
Tous les yeux se tourneraient alors vers le milliardaire et ex-maire de New York Mike Bloomberg, troisième dans les sondages nationaux, qui a fait l'impasse sur les premiers Etats pour entrer en lice à partir du "Super Tuesday", lorsqu'une quinzaine d'Etats voteront le 3 mars.
ats/gma