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Russie et Turquie veulent sauver leurs accords de désescalade en Syrie

Poignée de mains à Moscou,  le 22 octobre 2019, entre Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine. [Keystone]
Poutine et Erdogan veulent sauvegarder leurs accords de désescalade en Syrie / Le Journal horaire / 42 sec. / le 12 février 2020
Les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan ont dit souhaiter mercredi "la mise en oeuvre complète" des accords de désescalade russo-turcs en Syrie, selon un communiqué du Kremlin.

Au cours d'une conversation téléphonique, les deux dirigeants "ont souligné l'importance de la mise en oeuvre complète des accords russo-turcs", a indiqué le Kremlin, en évoquant en particulier la zone démilitarisée créée dans la région syrienne d'Idleb (nord-ouest), où les forces turques et syriennes se sont affrontées violemment ces derniers jours (lire encadré).

Le communiqué, qui précise que le coup de téléphone a eu lieu à l'initiative d'Ankara, ajoute que les deux leaders ont aussi discuté de "divers aspects du règlement de la crise syrienne".

Menaces turques et accusations russes

La Turquie frappera le régime syrien "partout" en Syrie en cas de nouvelle attaque contre ses forces, avait auparavant menacé le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un discours mercredi, accusant en outre la Russie de prendre part au "massacre" de civils dans le nord-ouest du pays.

Ankara ne respecte pas les accords russo-turcs pour un cessez-le-feu en Syrie et ne fait rien pour "neutraliser les terroristes" dans la région rebelle d'Idleb, a accusé pour sa part mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Evoquant les accords de Sotchi conclus en octobre dernier, il a expliqué que la Turquie avait "l'obligation de neutraliser les groupes terroristes" mais que "tous ces groupes bombardent les troupes syriennes et mènent des actions agressives contre les installations militaires russes".

agences/vkiss

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Combats dans la province d'Idleb

Des combats inédits et meurtriers entre forces du régime syrien et militaires turcs ont éclaté depuis début février dans la province d'Idleb, où Ankara soutient les groupes rebelles et dispose de positions militaires qu'elle a récemment renforcées.

En face, Damas affirme sa volonté de poursuivre sa progression pour reprendre la dernière région qui échappe à son contrôle et où elle a lancé une offensive avec l'aide des raids aériens de son allié russe.

Pour éviter une plus grande escalade, Ankara multiplie les contacts avec Moscou, principal allié du régime de Damas avec qui il avait conclu un accord pour une "zone démilitarisée" sous contrôle russo-turc dans cette région, resté lettre morte.