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Une trentaine de personnes tuées au Burkina Faso, dont 24 dans une église

Un soldat burkinabè patrouille à l'entrée d'un camp de réfugiés à Dori, début février 2020. [AFP - Olympia De Maismont]
Une trentaine de morts dans une attaque djihadiste contre un église au Burkina Faso / Le Journal horaire / 13 sec. / le 17 février 2020
Une attaque dimanche contre une église protestante a fait 24 morts dans le nord du Burkina Faso. Cinq soldats ont également péri dans l'explosion d'un engin artisanal dans cette région régulièrement ensanglantée par des violences djihadistes.

Au moment du culte dominical, "un groupe armé terroriste" a fait irruption dans le village de Pansi, dans la province de Yagha (nord-est), et "attaqué les paisibles populations de la localité après les avoir bien identifiées et séparées des non résidents", a annoncé lundi le gouverneur de la région.

Le bilan provisoire fait état de 24 personnes assassinées, dont le pasteur d'une église protestante. et de 18 blessés. Plusieurs personnes ont aussi été enlevées.

Des attaques en hausse

Le 10 février, un groupe armé avait déjà fait irruption dans la ville de Sebba, capitale de la province, avant d'enlever sept personnes au domicile d'un pasteur. Trois jours plus tard, cinq de ces personnes, dont le pasteur, étaient retrouvées mortes, les deux autres, des femmes, étant saines et sauves.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques attribuées à des groupes djihadistes qui ont fait plus de 750 morts depuis 2015. Les attaques contre les églises ou des religieux chrétiens, en particulier, se sont multipliées récemment.

Cinq soldats burkinabè ont aussi été tués dimanche dans l'explosion d'un engin artisanal au passage de leur véhicule."Un véhicule d'une unité de relève du détachement militaire de Banh a sauté sur un engin explosif improvisé dimanche matin", dans la province du Loroum.

afp/jvia

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Spirale de violences

Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité burkinabè n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences malgré l'aide de forces étrangères notamment de la France, présente dans le Sahel avec 4500 hommes dans le cadre de l'opération antidjihadiste Barkhane.

Les forces burkinabè ont toutefois revendiqué une série de succès depuis trois mois, affirmant avoir tué une centaine de djihadistes au cours de plusieurs opérations.

Ces violences djihadistes - souvent entremêlées à des confits intercommunautaires - au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont fait 4000 morts dans ces trois pays voisins en 2019, selon l'ONU. Les attaques ont provoqué une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de milliers de déplacés et réfugiés qui fuient les violences.

Attaques meurtrières au Mali

Le Mali, voisin du Burkina et lui aussi cible de violences intercommunautaires et djihadistes, a également connu une nouvelle journée sanglante vendredi. Au total, 31 civils ont été tués dans un village déjà visé par une attaque meurtrière un an plus tôt.

Neuf autres personnes ont aussi perdu la vie après être tombées dans une embuscade contre l'armée, dans la région de Gao, également au centre du pays, selon le gouvernement.