Donnant un avant-goût des échanges féroces à venir, Olivier Véran, tout juste nommé dimanche soir à la tête du ministère de la Santé en remplacement d'Agnès Buzyn, a été invectivé à plusieurs reprises lors de son discours au palais Bourbon.
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"L'heure est aujourd'hui à la responsabilité face aux Français par une discussion qui prendra le temps qu'elle prendra, y compris dans le brouhaha", a dit l'ancien député.
A ce stade, quinze jours de débats sont prévus pour la première lecture de cette réforme qui se décline en deux projets de loi (organique et ordinaire) et prévoit de fusionner les 42 régimes de retraite existants en un seul "par points".
Le gouvernement, qui défend un système "plus juste" et "plus lisible", table toujours sur un vote en première lecture avant les scrutins des 15 et 22 mars et espère une adoption définitive "avant l'été" malgré l'"obstruction parlementaire" de l'opposition. La droite comme la gauche dénoncent depuis des semaines le flou qui entoure, selon elles, cette réforme et demandent des clarifications.
Une bataille "dure, implacable et de longue durée"
A son arrivée à l'Assemblée nationale, le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon - dont le groupe est à l'origine d'une grande partie des 42'000 amendements déposés - a promis une bataille "dure, implacable et de longue durée". Des députés communistes ont eux arboré des t-shirts réclamant la tenue d'un référendum sur cette réforme.
Parallèlement au débat parlementaire, les partenaires sociaux devront trouver d'ici fin avril, dans le cadre d'une "conférence de financement", des alternatives à la mise en place d'un âge pivot à 64 ans qui soient à même de garantir l'équilibre financier du système en 2027. La première réunion est prévue mardi.
reuters/oang