Depuis le 1er décembre dernier, des milliers de Syriens, principalement des femmes et des enfants, fuient vers le nord les combats entre les forces du régime soutenues par Moscou et l'ultime grand bastion djihadiste et rebelle: la région d'Idleb et ses secteurs limitrophes.
Alors que les localités se vident, le chaos règne sur le chemin de l'exode. Selon les experts de l'ONU, la région se trouve au bord d'une catastrophe humanitaire, la pire qu'ait connu le pays depuis le début du conflit, en mars 2011.
"[Les déplacés] sont traumatisés et forcés de dormir dehors par des températures glaciales car les camps de réfugiés sont saturés. Les mères brûlent du plastique afin de réchauffer les enfants. Des bébés et de jeunes enfants meurent à cause du froid", s'est insurgé lundi dans un communiqué Mark Lowcock, secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Affaires humanitaires.
Appel à un cessez-le-feu
Les travailleurs humanitaires sont eux aussi visés par les attaques. Une vaste opération de secours est en route depuis la Turquie mais est "dépassée" par l'ampleur du drame, explique encore Mark Lowcock. "La violence dans le nord-ouest de la Syrie est aveugle [...] La seule option est un cessez-le-feu."
Ces appels restent sans réponse. Le président syrien Bachar al-Assad s'est engagé lundi à poursuivre l'offensive pour "libérer tout le territoire syrien, éliminer le terrorisme et instaurer la stabilité", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée au lendemain de la reprise de dizaines de localités entourant la métropole d'Alep. Les forces gouvernementales ont également reconquis les territoires accolés à une autoroute reliant la ville d'Alep à la capitale Damas.
afp/ani