"S'il s'agit d'une opération contre le pouvoir légitime de la république syrienne et des forces armées de la république syrienne, ce sera, sans doute bien sûr, la pire des options", a déclaré un porte-parole du Kremlin. Une opération turque contre "des groupes terroristes" dans la province d'Idleb irait toutefois dans le sens de l'accord de Sotchi, a-t-il précisé.
Cet accord conclu en octobre dans le sud-ouest de la Russie entre Ankara et Moscou prévoyait la cessation des hostilités à Idleb, mais il a été violé de manière répétée jusqu'à l'échec complet de sa mise en oeuvre.
Dernières mises en garde turques
L'avertissement de Moscou intervient après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a sommé mercredi le régime syrien de se retirer d'ici à fin février de certaines positions dans la région d'Idleb, où des affrontements ont opposé ces dernières semaines les forces d'Ankara à celles de Damas. "Il s'agit de nos dernières mises en garde (...) Nous pourrons surgir une nuit sans crier gare. Pour le dire d'une manière plus explicite, une opération à Idleb est imminente", a lancé M. Erdogan.
Pour le moment, les discussions entre Ankara et Moscou, qui parraine le régime de Bachar al-Assad, ne sont pas parvenues à faire baisser les tensions dans la zone.
afp/vkiss
900'000 déplacés
Sur le plan humanitaire, plus de 900'000 personnes ont fui l'offensive militaire entamée en décembre par le régime et son allié russe dans la région d'Idleb. Le conflit en Syrie a fait plus de 380'000 morts et des millions de réfugiés depuis son déclenchement en 2011.