Il s'agit de la toute première étape de la fermeture de cette centrale, située à la frontière allemande et non loin de la Suisse, qui avait été mise en service en 1977.
Opposés à la fermeture de ce premier réacteur, avant l'arrêt du second prévu le 30 juin, des salariés menaçaient de désobéir et de ne pas appliquer les procédures permettant le découplage du réacteur.
Débranchement sans problème
Mais tout s'est finalement déroulé sans anicroches pour ce processus qui s'apparentait à un arrêt de maintenance. Sauf que cette fois, le réacteur ne sera pas relancé, au grand dam des salariés.
Le réacteur numéro deux doit suivre le 30 juin. Ensuite, l'évacuation des combustibles usés devrait intervenir d'ici à l'été 2023.
Mais ce ne sera qu'en 2040, au mieux, que sera achevé le démantèlement complet de cette centrale devenue le symbole de tous les dangers de l'atome pour les opposants au nucléaire français, mais aussi allemands et suisses, dont les grèves de la faim et les manifestations ont été innombrables.
afp/br
Chantier inédit
Pour le premier ministre Edouard Philippe, l'arrêt des installations situées à Fessenheim constitue la "première étape dans la stratégie énergétique de la France qui vise un rééquilibrage progressif", entre les différents types d'énergies, avec une diminution progressive de la part du nucléaire, actuellement de 70%, la plus importante de la planète, et une augmentation de celle de l'électricité renouvelable.
Mais la polémique sur le bien-fondé de cette fermeture ne va pas cesser avec l'arrêt du réacteur n° 1. Ce samedi, pro-Fessenheim et antinucléaires feront entendre leurs voix en affichant une même priorité, l'écologie, mais avec des arguments bien différents.