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La CDU allemande ne désignera sa nouvelle présidence qu'au printemps

Annegret Kramp-Karrenbauer avait annoncé son retrait en fin de semaine dernière. [AFP - Christophe Petit Tesson]
La CDU allemande ne désignera sa nouvelle présidence qu'au printemps / Le Journal horaire / 26 sec. / le 24 février 2020
Le parti conservateur allemand, en pleine crise et au lendemain d'un revers électoral, a décidé lundi de reporter à fin avril ou début mai le choix son nouveau président, probable candidat à la succession d'Angela Merkel en 2021.

Les instances dirigeantes de la CDU se sont réunies lundi à Berlin au lendemain d'un cinglant recul lors d'élections régionales de Hambourg.

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Au terme d'une semaine de consultations, la dirigeante démissionnaire de l'Union démocrate-chrétienne (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer (dite "AKK") souhaite que son successeur soit désigné lors d'un congrès extraordinaire fin avril ou début mai.

Direction collégiale envisagée

La question de savoir si elle sera remplacée par une seule personne, appelée ensuite à devenir le candidat du mouvement pour la chancellerie en vue des élections prévues fin 2021, ou par une direction collégiale afin d'éviter des luttes fratricides, n'est pas encore tranchée. Et celle de la candidature à la chancellerie pourrait, elle, n'être formellement décidée qu'à la fin de l'année, compte tenu du contexte.

Annegret Kramp-Karrenbauer a dû annoncer son retrait après que les élus CDU de Thuringe se sont alliés au début du mois à l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) pour élire le dirigeant de cet Etat régional.

>> Lire : La dauphine désignée d'Angela Merkel renonce à lui succéder

La dirigeante voulait aller vite: son successeur devait être nommé sans attendre et intronisé candidat à la chancellerie du parti, afin qu'il jouisse d'une légitimité lui faisant cruellement défaut. Mais choisir dès aujourd'hui le successeur désigné d'Angela Merkel aurait été difficilement compatible avec un maintien de la chancelière au pouvoir pendant encore un an et demi.

L'orientation future du parti en jeu

Pour la présidence du parti, la CDU devrait au final choisir entre deux partisans d'un coup de barre à droite, pour rompre avec la politique centriste d'Angela Merkel dans l'espoir de récupérer les électeurs tentés par l'AfD, et deux personnalités modérées.

Le choix préfigurera donc l'orientation future de ce parti qui domine la vie politique allemande depuis plus de 70 ans, mais voit sa base électorale s'éroder. Il ne recueille plus que 27% des intentions de vote, contre 23% aux Verts et 14% à l'extrême droite.

Au-delà des personnes, la CDU doit urgemment clarifier son profil politique dans un paysage électoral de plus en plus morcelé, où les majorités deviennent à tous les niveaux difficiles à composer.

afp/oang

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