Moins d'un mois après le départ des Britanniques de l'Union, les ministres des 27 pays de l'UE à Bruxelles et le gouvernement de Boris Johnson à Londres ont, chacun de leur côté, approuvé le mandat de négociation.
La première rencontre formelle entre l'UE et le Royaume-Uni est attendue lundi.
Ils ont ensuite dix mois pour s'entendre sur un nouveau traité, un délai relativement court étant donné la complexité de la tâche. Pendant toute cette période de transition qui prendra fin le 31 décembre, le Royaume-Uni continuera d'appliquer les règles européennes.
"Pas à n'importe quel prix"
A Bruxelles, les ministres des Affaires européennes ont insisté sur l'ampleur du travail à accomplir. "C'est un traité très compliqué. Ce sera une tâche très difficile, une longue route nous attend", a prévenu le Néerlandais Stef Blok. "Nous ne conclurons pas cet accord à n'importe quel prix", a prévenu le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
Craignant plus que tout la concurrence déloyale d'un Royaume-Uni à leur porte, ils exigent qu'il continue de respecter certaines règles de l'UE sur le long terme, en particulier en matière d'aides d'Etat, d'environnement, de droit du travail et de fiscalité.
Cette exigence, inédite dans un accord de libre-échange, s'explique aussi par la forte intégration économique de Londres avec le continent qui est le premier marché des Britanniques.
Mais le Royaume-Uni ne l'entend pas de cette oreille. Mardi, il a fermement affiché ses positions dans une série de tweets publiés par le 10 Downing Street.
"L'UE a respecté l'indépendance d'autres grandes économies dans le monde, tels le Canada et le Japon quand elle a signé des accords de libre échange avec eux. Nous voulons juste la même chose", a-t-il dit, sous-entendant que les demandes de l'UE étaient difficilement acceptables.
agences/lan