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Homosexuels en fête à la Gay Pride

A Brno et à Sofia, des extrémistes s'en sont pris aux participants.
A Brno et à Sofia, des extrémistes s'en sont pris aux participants.
Des dizaines de milliers de personnes à travers le monde ont participé samedi à la traditionnelle Gay Pride. Les rassemblements ont parfois été perturbés. En Europe occidentale, la marche s'est déroulée dans le calme.

En France, des dizaines de milliers de personnes ont défilé
samedi à Paris à l'occasion de la 7e Marche des fiertés lesbiennes,
gay, bi et transsexuelles, la Gay Pride française, dont le thème
était cette année les discriminations à l'école. Une banderole
"Pour une école sans discrimination" ouvrait le cortège, auquel
participait notamment le maire socialiste de Paris Bertrand
Delanoë.

Un vétéran à Berlin

En Allemagne, la désormais
traditionnelle Gay Pride a été marquée, cette année, par un invité
exceptionnel: Rudolf Brazda, 95 ans, le probable dernier survivant
des "Triangles roses", ces homosexuels persécutés par les
nazis.



Au Mexique, des milliers de personnes ont participé à la marche
des homosexuels à Mexico. Elles ont exigé du président Felipe
Calderon qu'il déclare le 17 mai journée nationale contre
l'homophobie. Kin Castaneda, le coordinateur général de la marche,
a réclamé un changement dans le code pénal pour les crimes odieux
contre les homosexuels. "De 1994 à 2004, il y en a eu entre 380 et
450", a-t il précisé.



Aux Etats-Unis, New York a commémoré cette semaine la "Fierté Gay"
autour du 39e anniversaire vendredi de la révolte de Stonewall au
Greenwich Village, et ses associations veulent redorer leur blason.
Les associations d'homosexuels espèrent que New York sera le 3e
Etat à autoriser le mariage gay, après le Massachussetts et la
Californie.

Calme en Israël

En Israël, plus de 2000 manifestants avaient défilé jeudi dans
le centre-ville de Jérusalem pour le 7e défilé annuel de la
communauté homosexuelle, dans une atmosphère beaucoup plus calme
que les années précédentes marquées par des tensions avec des juifs
ultra-orthodoxes.



Les années précédentes, le défilé s'était souvent déroulé dans un
climat tendu, en raison notamment de l'opposition de certains
religieux ultra-orthodoxes et de l'extrême droite. En 2005, un juif
orthodoxe extrémiste avait poignardé trois participants de la Gay
Pride.



agences/mej/kot

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Deux Gay Prides perturbées

En Europe de l'Est, la Gay Pride a été marquée par des incidents.

En Bulgarie, 60 militants extrémistes ont été interpellés par la police à Sofia alors qu'ils tentaient d'empêcher le déroulement d'un défilé à l'initiative de la communauté homosexuelle, le premier du genre en Bulgarie.

Les militants s'en sont pris à la centaine de personnes du cortège, escortés par un nombre similaire de policiers, sur un des boulevards du centre de la capitale bulgare.

En République tchèque, des militants d'extrême-droite ont essayé de perturber le défilé dans la deuxième ville de la République tchèque, Brno, contraignant les forces de l'ordre à intervenir.

A la fin du défilé, des gaz lacrymogènes ont été lancés sur les participants et une partie des centaines de badauds qui y assistaient dans le centre-ville de Brno.

Nazisme: 50'000 gays persécutés

Sous le nazisme, plus de 50'000 homosexuels ont été condamnés en vertu d'un article du code pénal abrogé seulement en 1969 l'homosexualité n'étant totalement dépénalisée en Allemagne que depuis 1994.

Entre 5000 et 15'000 homosexuels ont été déportés dans les camps de concentration, où la grande majorité d'entre eux sont morts d'épuisement et de mauvais traitements.