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Irak: la patience est de mise, selon G.W.Bush

Bush veut envoyer davantage de GI'S en Afghanistan
G.W.Bush a dénoncé un nettoyage ethnique à Bagdad
Le président George W.Bush a estimé mercredi que la pacification de Bagdad, où il a fait état de "nettoyage ethnique", prendrait du temps, alors que sa stratégie en Irak est âprement débattue à Washington.

"La question fondamentale est de savoir si nous pouvons aider ce
gouvernement (irakien) à disposer des services de sécurité
suffisants pour s'assurer qu'on arrête le nettoyage ethnique qui
s'est produit dans certains quartiers", a déclaré M. Bush lors
d'une conférence de presse à la Maison Blanche.



Il a aussi reconnu ne pas savoir si les dirigeants iraniens
étaient directement responsables de la présence d'armes iraniennes
sur le sol irakien. "Ce que nous savons, c'est que les forces de
Qods (unité d'élite de l'armée idéologique iranienne) ont joué un
rôle de premier plan dans la fourniture de ces explosifs mortels
aux réseaux à l'intérieur de l'Irak", a-t-il dit.



"Nous savons aussi que les forces de Qods font partie du
gouvernement iranien. C'est une chose connue (...) Mais ce que nous
ne savons pas, c'est si les dirigeants à la tête de l'Iran ont
donné l'ordre aux forces de Qods de faire ce qu'ils ont fait",
a-t-il ajouté, en s'interrogeant : "qu'est-ce qui est pire : que le
gouvernement iranien soit au courant ou qu'il ne le soit pas ?"

Pas de négociations avec l'Iran

Il a également refusé une nouvelle fois d'ouvrir des pourparlers
bilatéraux directs avec l'Iran. "Les gens disent : 'rencontrez-vous
!' et je réponds : si ça apporte des résultats", a-t-il dit.



"Mais je ne crois pas qu'on puisse réussir pour le moment." Le
président américain a organisé cette conférence de presse en plein
débats parlementaires sur la guerre en Irak, devant déboucher en
fin de semaine sur un désaveu de sa stratégie annoncée le mois
dernier (lire ci-contre).



afp/ant

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Deux millions de réfugiés irakiens

Les Etats-Unis prévoient d'accueillir 7000 nouveaux réfugiés irakiens d'ici octobre. Ce chiffre a été annoncé mercredi à Washington par le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack.

Alors que l'invasion de l'Irak en 2003 est tenue pour largement responsable de l'exode de plus de deux millions d'Irakiens réfugiés à l'étranger, les Etats-Unis sont accusés de se désintéresser de ces exilés.

L'ONU estime que la plupart des deux millions d'Irakiens ayant fui à l'étranger se trouvent en Syrie et en Jordanie.

Stratégie en Irak débattue au Congrès

La Chambre devrait approuver vendredi une résolution non contraignante stipulant que "le Congrès désapprouve la décision du président George W.Bush annoncée le 10 janvier 2007 de déployer plus de 20'000 militaires de combat supplémentaires en Irak". Un vote du Sénat sur ce même texte pourrait intervenir dans une quinzaine de jours.

Les alliés républicains du président G.W.Bush au Congrès ont mis au défi la nouvelle majorité démocrate de présenter un plan alternatif pour l'Irak, et affirmé que le débat hautement symbolique en cours n'était qu'une première étape avant de tenter de couper le financement de la guerre.