L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a évalué samedi soir leur nombre entre 13'000 et 15'000.
Le vice-ministre grec de la Défense, Alkiviadis Stefanis, a déclaré dimanche matin que les autorités avaient empêché la veille 9600 migrants de franchir illégalement la frontière.
Pour la deuxième journée consécutive, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour repousser des migrants au poste frontalier de Kastanies.
"Des déplacements orchestrés"
Sur l'antenne de Skai TV, Alkiviadis Stefanis a accusé Ankara d'orchestrer ces déplacements. "Non seulement ils ne les arrêtent pas, mais ils les aident", a-t-il dit.
Samedi soir, des autocars chargeaient des migrants dans plusieurs villes turques pour les conduire vers la zone frontalière, a déclaré l'OIM.
Au moins 500 personnes sont arrivées dimanche matin sur les îles de Lesbos, Samos et Chios, a déclaré la police.
Frontex en alerte, réunion d'urgence de l'UE
La Turquie a annoncé jeudi qu'elle cesserait de bloquer le passage de centaines de milliers de migrants vers l'Union européenne, comme elle s'y est engagée par un accord avec Bruxelles en 2016, en raison de l'intensification des combats dans la région syrienne d'Idlib qui provoque un nouvel afflux de réfugiés vers son territoire.
Après cette annonce, des milliers de personnes se sont dirigées vers la frontière avec la Grèce, qui avait été la principale porte d'entrée de l'Europe lors de la grave crise migratoire qui a secoué le continent en 2015.
Dimanche, plusieurs milliers de personnes continuaient d'affluer au point de passage de Pazarkule (Kastanies, côté grec). Plusieurs canots pneumatiques transportant des migrants sont arrivés sur les îles égéennes de Lesbos et Samos.
Face à cette situation, l'agence européenne Frontex a rehaussé son niveau d'alerte et l'Union européenne a demandé une réunion d'urgence de ses ministres de l'Intérieur.
agences/ther