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La méthode de recensement des cas de Covid-19 en Chine fait débat

Des passants dans le quartier de Qianmen à Pékin. [Keystone - EPA/Wu Hong]
Des passants dans le quartier de Qianmen à Pékin. - [Keystone - EPA/Wu Hong]
Alors que les chiffres officiels du gouvernement chinois confirment un reflux du Covid-19 – avec seulement une centaine de nouveaux cas recensés dans tout le pays mardi – la méthode de recensement des autorités fait débat.

Les autorités chinoises ont en effet décidé de ne pas comptabiliser les patients asymptomatiques détectés dans le nombre total d’infections. Une pratique susceptible de brouiller l’image réelle de l’épidémie.

Le quotidien chinois Caixin a pu consulter des documents relatifs au décompte de cas dans la province du Heilongjiang, au nord-est du pays. Dans cette province, le nombre total de personnes atteintes par le virus s’élevait à 584 le 25 février dernier. Or les autorités provinciales n’ont officiellement annoncé que 480 cas confirmés, omettant de prendre en compte 104 cas confirmés mais ne présentant aucun symptôme d’infection. Près de 20% échappaient par conséquent ce jour-là aux statistiques officielles.

La méthode sème le doute

Bien que la commission nationale de la santé à Pékin reconnaisse le risque que font courir ces porteurs sains, hautement contagieux, au reste de la population, l’autorité sanitaire a choisi de ne pas les inclure dans les statistiques officielles. Si ces cas particuliers doivent être annoncés et placés en quarantaine, aucune donnée n’est publiée à leur sujet au niveau national.

La méthode sème le doute. Plusieurs chercheurs estiment que le nombre d’infections en Chine est probablement bien plus élevé qu’annoncé. Certains soupçonnent le parti de chercher volontairement à limiter le nombre de cas. La lutte contre le coronavirus – véritable défi économique et social – est devenue une priorité absolue pour le gouvernement central, soucieux de sortir vainqueur de la bataille et de relancer l’économie du pays. Paradoxalement, l’omission des cas asymptomatiques contribue aussi à surestimer la dangerosité du virus. La mortalité de ce dernier est en effet basée sur le rapport entre le nombre total d’infections et le nombre de décès parmi les personnes infectées. Le taux de mortalité, estimé actuellement entre 2 et 3%, serait ainsi bien plus bas.  

Malgré ces critiques, l’OMS a déclaré le mois dernier comprendre la stratégie chinoise consistant à focaliser les efforts sur les individus présentant des symptômes, une priorité dans la gestion de la crise. L’organisation basée à Genève estime elle aussi l’épidémie sur le déclin dans l’empire du milieu, malgré la guerre des chiffres.

Michael Peuker/vkiss

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Les Bourses repartent à la hausse

La semaine dernière, la Bourse de New York a vécu sa pire semaine depuis la crise financière de 2008. Mais lundi, Wall Street a connu un rebond spectaculaire, les investisseurs espérant que les autorités monétaires des plus grands pays mettront au point une réponse coordonnée pour atténuer l'impact économique du nouveau coronavirus. Dans la foulée, les places boursières chinoises s'inscrivaient dans le vert à la mi-journée.

Les banquiers centraux et ministres des Finances du G7 doivent s'entretenir mardi par téléphone pour coordonner leur action face à l'impact du nouveau coronavirus sur la croissance mondiale. Cette mobilisation intervient à un moment où la croissance mondiale, déjà fragilisée par la guerre commerciale Chine-Etats-Unis, subit de plein fouet le ralentissement de l'économie chinoise et l'impact du coronavirus sur l'économie.