"J'espère que la pression va retomber dans les prochaines semaines" et qu'une discussion plus apaisée puisse à nouveau avoir lieu, a affirmé Filippo Grandi devant quelques journalistes. Comme il l'a souvent répété ces dernières années pendant la crise migratoire qui affectait la Grèce, il appelle l'UE à attribuer "davantage de ressources" à ce pays.
Davantage de solidarité pour les migrants et les réfugiés
Il réitère aussi sa demande aux Etats européens en faveur de davantage de solidarité dans la prise en charge des migrants et des réfugiés. Un appel également lancé mardi par la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Celle-ci, établie à Genève, a dénoncé la "politisation" de la situation des migrants à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Son président Francesco Rocca a estimé la situation "inacceptable".
"Nous ne nous tairons pas face à cette situation humanitaire désastreuse qui pourrait encore se détériorer", a-t-il affirmé. Il a appelé l'UE et les gouvernements de ses Etats à être en ligne avec leurs engagements internationaux. La FICR estime qu'une assistance humanitaire, notamment des soins, doit être garantie à ces personnes.
>> De nombreux migrants tentent d'entrer en Grèce depuis la Turquie, le sujet du 19h30:
La Grèce "viole ses obligations internationales"
Lundi, le HCR avait estimé que la Grèce avait violé ses obligations internationales en suspendant la réception de demandes d'asile, une attitude contraire à la Convention de 1951 sur les réfugiés et au droit de l'UE. La Grèce s'était appuyée sur celui-ci. Mais un dispositif temporaire n'est possible que si le Conseil européen le valide après proposition de la Commission en cas d'une urgence.
"A ma connaissance", il n'a jamais été activé par les membres de l'UE, a dit mardi un porte-parole du HCR. L'agence onusienne a appelé à plusieurs reprises au calme et elle demande aussi aux migrants ou aux réfugiés qui arrivent d'honorer la loi et de ne pas provoquer des troubles à l'ordre public. Dimanche et lundi, près de 1500 personnes sont arrivées en Grèce, dont environ 1200 par la mer, selon l'ONU.
L'Europe "aux côtés" de la Grèce
La présidente de l'Union européenne Ursula von der Leyen, s'est dite mardi "aux côtés" de la Grèce et a promis à Athènes "toute l'aide nécessaire" pour faire face à l'afflux de milliers de migrants venant de la Turquie voisine.
"Ceux qui cherchent à tester l'unité de l'Europe seront déçus", a déclaré Ursula von der Leyen sur le poste frontière de Kastanies, au nord-est du pays, au côté du Premier ministre grec auquel elle a promis "700 millions d'euros" dont la moitié immédiatement.
Les pays membres de l'UE ont confirmé mardi à l'agence européenne de contrôle des frontières Frontex leur accord pour contribuer à une intervention rapide pour aider la Grèce face à l'afflux de milliers de migrants via la Turquie.
sjaq et les agences