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Le chef du HCR en appelle à l'Union européenne sur la crise en Grèce

Migrants victimes du chantage turc
Les migrants victimes du chantage turc / L'actu en vidéo / 1 min. / le 3 mars 2020
Le chef du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi s'en prend à l'UE. Mardi à Genève, il a affirmé que la crise entre la Grèce et la Turquie "montre" que les autres pays européens ne sont pas assez "solidaires" avec Athènes.

"J'espère que la pression va retomber dans les prochaines semaines" et qu'une discussion plus apaisée puisse à nouveau avoir lieu, a affirmé Filippo Grandi devant quelques journalistes. Comme il l'a souvent répété ces dernières années pendant la crise migratoire qui affectait la Grèce, il appelle l'UE à attribuer "davantage de ressources" à ce pays.

Davantage de solidarité pour les migrants et les réfugiés

Il réitère aussi sa demande aux Etats européens en faveur de davantage de solidarité dans la prise en charge des migrants et des réfugiés. Un appel également lancé mardi par la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Celle-ci, établie à Genève, a dénoncé la "politisation" de la situation des migrants à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Son président Francesco Rocca a estimé la situation "inacceptable".

"Nous ne nous tairons pas face à cette situation humanitaire désastreuse qui pourrait encore se détériorer", a-t-il affirmé. Il a appelé l'UE et les gouvernements de ses Etats à être en ligne avec leurs engagements internationaux. La FICR estime qu'une assistance humanitaire, notamment des soins, doit être garantie à ces personnes.

 >> De nombreux migrants tentent d'entrer en Grèce depuis la Turquie, le sujet du 19h30:

De nombreux migrants tentent d'entrer en Grèce depuis la Turquie, où ils vivent en tant que réfugiés depuis plusieurs années.
De nombreux migrants tentent d'entrer en Grèce depuis la Turquie, où ils vivent en tant que réfugiés depuis plusieurs années. / 19h30 / 2 min. / le 3 mars 2020

La Grèce "viole ses obligations internationales"

Lundi, le HCR avait estimé que la Grèce avait violé ses obligations internationales en suspendant la réception de demandes d'asile, une attitude contraire à la Convention de 1951 sur les réfugiés et au droit de l'UE. La Grèce s'était appuyée sur celui-ci. Mais un dispositif temporaire n'est possible que si le Conseil européen le valide après proposition de la Commission en cas d'une urgence.

"A ma connaissance", il n'a jamais été activé par les membres de l'UE, a dit mardi un porte-parole du HCR. L'agence onusienne a appelé à plusieurs reprises au calme et elle demande aussi aux migrants ou aux réfugiés qui arrivent d'honorer la loi et de ne pas provoquer des troubles à l'ordre public. Dimanche et lundi, près de 1500 personnes sont arrivées en Grèce, dont environ 1200 par la mer, selon l'ONU.

>> L'analyse d'Isabelle Ory dans le 19h30: "L’Europe de 2020, ce n’est plus l’Europe de 2015. Aujourd’hui, on parle de protéger la frontière." :

Isabelle Ory: "L’Europe de 2020, ce n’est plus l’Europe de 2015. Aujourd’hui, on parle de protéger la frontière."
Isabelle Ory: "L’Europe de 2020, ce n’est plus l’Europe de 2015. Aujourd’hui, on parle de protéger la frontière." / 19h30 / 1 min. / le 3 mars 2020

L'Europe "aux côtés" de la Grèce

La présidente de l'Union européenne Ursula von der Leyen, s'est dite mardi "aux côtés" de la Grèce et a promis à Athènes "toute l'aide nécessaire" pour faire face à l'afflux de milliers de migrants venant de la Turquie voisine.

Un groupe de migrants marche en direction de la frontière entre la Grèce et la Turquie. Erdine, Turquie, le 3 mars 2020. [Keystone/epa - Erdem Sahin]
Un groupe de migrants marche en direction de la frontière entre la Grèce et la Turquie. Erdine, Turquie, le 3 mars 2020. [Keystone/epa - Erdem Sahin]

"Ceux qui cherchent à tester l'unité de l'Europe seront déçus", a déclaré Ursula von der Leyen sur le poste frontière de Kastanies, au nord-est du pays, au côté du Premier ministre grec auquel elle a promis "700 millions d'euros" dont la moitié immédiatement.

Les pays membres de l'UE ont confirmé mardi à l'agence européenne de contrôle des frontières Frontex leur accord pour contribuer à une intervention rapide pour aider la Grèce face à l'afflux de milliers de migrants via la Turquie.

  

  

>> L'analyse d'Alexia Kefalas dans le 19h30: "Depuis 2019, la Grèce est devenue la première porte d’entrée en Europe pour les migrants" :

Alexia Kefalas: "Depuis 2019, la Grèce est devenue la première porte d’entrée en Europe pour les migrants."
Alexia Kefalas: "Depuis 2019, la Grèce est devenue la première porte d’entrée en Europe pour les migrants." / 19h30 / 1 min. / le 3 mars 2020

sjaq et les agences

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