Michel Platini, ancien capitaine emblématique de l'équipe de France de football et président de l'UEFA entre 2007 et 2015, avait été sanctionné par la justice suisse pour un versement controversé reçu de l'ex-président de la FIFA Sepp Blatter.
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Dans un communiqué, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) juge "qu'au regard de la gravité des infractions commises, de la position élevée que Michel Platini occupait au sein des instances de football et de la nécessité de rétablir la réputation de ce sport comme celle de la FIFA, la sanction infligée ne paraît ni excessive, ni arbitraire".
Platini dénonçait un procès "pas équitable"
Michel Platini avait saisi la CEDH en invoquant la violation de trois articles de la Convention européenne des droits de l'Homme pour obtenir l'annulation pure et simple de sa suspension. Il estimait que les procédures disciplinaires devant la FIFA et le TAS ne lui avaient pas permis de bénéficier d'un procès équitable, que les textes en vigueur au moment des faits, de 2007 à 2011, n'avaient pas été appliqués et que sa suspension était contraire à la liberté d'exercer une activité professionnelle et violait donc son droit au respect de la vie privée et familiale.
Michel Platini avait "librement consenti à la renonciation à certains droits en signant des clauses d'arbitrages obligatoires excluant les voies de droit des tribunaux ordinaires", relève encore la Cour. Il a "pu exercer un recours contre la mesure infligée par la FIFA devant le TAS", qui a "dûment motivé sa décision de réduire mais de confirmer la sanction", conclut-elle.
Deux millions reçus de Sepp Blatter
L'ancien footballeur, aujourd'hui âgé de 64 ans, avait été suspendu fin 2015 de toute activité liée au football après avoir reçu 2 millions de francs suisses de Sepp Blatter, l'ex-président de la Fifa lui aussi suspendu. Cette somme lui avait été versée en 2011 pour des activités de conseiller exercées de 1998 à 2002. Mais il n'y a jamais eu de contrat écrit et ce versement tardif n'avait fait l'objet que d'un accord oral avec Sepp Blatter.
Cette suspension a empêché Michel Platini de briguer la succession de Sepp Blatter à la tête de la Fédération internationale de football. Elle était d'abord de huit ans, puis a été réduite à 6 ans en appel, puis à 4 ans par le Tribunal arbitral du sport (TAS), la plus haute juridiction sportive, basée à Lausanne.
ats/vic