"Pour être tout à fait franc, il y beaucoup de divergences et des divergences très sérieuses", a déclaré le Français lors d'une conférence de presse.
Concernant la pêche, un sujet très sensible pour plusieurs Etats membres, il a notamment souligné que la proposition britannique de négocier avec l'UE tous les ans l'accès à ses eaux était "impraticable".
"Je veux être très clair sur ce point: un accord commercial et économique avec le Royaume-Uni devra inclure une solution équilibrée pour la pêche", a insisté Michel Barnier.
Toutes les deux semaines
Le Français a cité d'autres obstacles dans la discussion avec Londres, en particulier sur le rôle de la Cour de justice européenne en cas de conflit sur la mise en oeuvre du futur accord, ainsi que sur les conditions de concurrence.
Le Royaume-Uni a par ailleurs fait savoir à l'UE qu'il ne souhaitait pas négocier d'accord particulier en matière de "politique étrangère et de défense", ce dont elle a pris acte.
Ce premier round de discussions avait débuté lundi, par une rencontre entre Michel Barnier et son homologue britannique, David Frost. Une centaine de négociateurs de chaque côté ont ensuite discuté de mardi à jeudi matin au principal centre de congrès de Bruxelles. Les autres rounds de négociation doivent se tenir alternativement à Bruxelles et Londres, toutes les deux à trois semaines.
Période de transition
Après la publication la semaine dernière des mandats de négociation des deux camps, qui ont affiché avec vigueur leurs lignes rouges confirmant des divergences profondes, toute la question est de savoir si un terrain d'entente est possible d'ici la fin de l'année.
En cas d'échec, c'est un "no deal" avec ses conséquences économiques brutales, pour le Royaume-Uni mais aussi pour le continent, qui s'imposera à la fin de la période de transition, le 31 décembre.
afp/gma