A 70 ans, la progressiste avait grimpé jusqu'au sommet des sondages à l'automne avant de retomber."Dans cette campagne, nous avons été prêts à nous battre", a-t-elle déclaré à son équipe de campagne.
"Et je peux citer un milliardaire qui a été empêché d'acheter cette élection", a-t-elle déclaré, en référence à ses attaques remarquées lors d'un débat télévisé à l'encontre de l'ex-maire de New York Michael Bloomberg.
"Le combat va peut-être prendre une nouvelle forme aujourd'hui, mais je ferai partie de ce combat, et je vous veux dans ce combat avec moi", a-t-elle ajouté.
Dernière femme favorite
Elizabeth Warren n'a pas remporté une seule de la vingtaine de primaires démocrates organisées à ce jour, essuyant des défaites particulièrement humiliantes dans l'Etat du Massachusetts qu'elle représente au Sénat et dans celui où elle a grandi, l'Oklahoma.
La sénatrice était la dernière femme figurant parmi les candidats favoris dans les primaires démocrates, dans une course qui avait pourtant débuté avec une diversité record chez les candidats.
Le soutien de cette ancienne professeure en droit, pourfendeuse de Wall Street, qui dispose d'un grand réseau de volontaires et partisans très motivés, est très courtisé.
Selon le Washington Post, ses alliés étaient en pourparlers avec l'entourage du sénateur indépendant Bernie Sanders - qui fait campagne nettement à gauche - mais s'entretenaient aussi avec l'ancien vice-président plus au centre Joe Biden.
Pique de Donald Trump
Elizabeth Warren avait été la première des grands candidats à entrer dans la course à la Maison Blanche, dès décembre 2018. Combative, très disciplinée dans sa campagne, elle se targuait d'avoir "un projet" pour toutes les grandes questions et espérait pouvoir rassembler les ailes gauche et plus centriste du parti.
Elizabeth Warren a été visée sans relâche par les piques de républicains, Donald Trump en tête, sur les origines amérindiennes qu'elle a longtemps revendiquées et qui se sont révélées être en fait très diluées.
Le président républicain a d'ailleurs commenté rapidement son départ en employant de nouveau les sobriquets qu'il aime distribuer. "Elizabeth 'Pocahontas' Warren, qui n'allait nulle part, vient juste de quitter la primaire démocrate... trois jours trop tard", a-t-il tweeté en affirmant qu'elle avait empêché ainsi Bernie Sanders de remporter plusieurs Etats.
afp/gma