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Pour la fiancée de Jamal Khashoggi, "participer au G20 serait accepter son assassinat"

Pour la fiancée de Jamal Kashoggi, "participer au G20 serait accepter son assassinat" [RTS]
Pour la fiancée de Jamal Kashoggi, "participer au G20 serait accepter son assassinat" / L'actu en vidéo / 2 min. / le 8 mars 2020
Interrogée par la RTS, la fiancée de Jamal Khashoggi, le journaliste assassiné en 2018 au consulat saoudien d'Istanbul, appelle les Etats à ne pas participer au G20 qui se tiendra à Ryad, en Arabie saoudite, et où la Suisse est notamment invitée.

"Participer au G20 serait accepter l'assassinat de Jamal Khashoggi", affirme Haziceh Cengiz à l'occasion de son passage à Genève au Festival international du film sur les droits humains (FIFDH).

Pour la fiancée du journaliste saoudien assassiné, "le sommet du G20 en Arabie saoudite vise à couvrir un assassinat politique non résolu et le fait d'y participer démontrerait qu'on ne peut plus demander des comptes à l'Arabie saoudite".

Interrogée pour savoir si Berne ou Paris devraient boycotter le sommet, la fiancée de Jamal Khashoggi répond: "Oui, c'est ce qui est le plus normal. Un événement a été vécu, un assassinat avec une portée internationale en dehors de l’Arabie saoudite et le corps n’a pas été trouvé. Il y a un doute, une inconnue (...) Accueillir un sommet international après de tels doutes n'est pas normal et y participer serait une façon de blanchir les dirigeants saoudiens."

Assassiné au consulat d'Istanbul

Jamal Khashoggi, 59 ans, a été assassiné le 2 octobre 2018 au consulat saoudien d'Istanbul par un commando de quinze agents venus d'Arabie saoudite. Selon les conclusions de l'enquête, on lui a administré une injection létale avant de démembrer son corps. Celui-ci n'a jamais été retrouvé.

Cette affaire, révélée par des enregistrements fournis par les renseignements turcs, a soulevé une indignation planétaire et a obligé les autorités saoudiennes à arrêter les membres de l'équipe de tueurs. Accusé d'avoir commandité cet assassinat, le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman n'a finalement pas été inquiété.

Propos recueillis par Darius Rochebin

Adaptation web: Frédéric Boillat

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