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Au moins 43 civils tués dans l'attaque de deux villages au Burkina Faso

Village abandonné après un attaque dans le nord du Burkina Faso en mars 2019 (image d'illustration). [Reuters - Luc Gnago]
Au moins 43 civils tués dans l'attaque de deux villages au Burkina Faso / Le Journal horaire / 17 sec. / le 9 mars 2020
L'attaque de deux villages situés dans le nord du Burkina Faso, dimanche, a fait au moins 43 morts parmi les civils. Mouvements djihadistes et milices ethniques s'en sont déjà pris à plusieurs reprises à la population dans cette région.

"Dimanche, des attaques ont été perpétrées dans les villages de Dinguila et Barga situés dans la commune de Barga, province du Yatenga (nord). Le bilan provisoire fait état de 43 victimes", selon le ministre de la Communication burkinabé Remis Fulgance Dandjinou. Six blessés ont aussi été envoyés à l'hôpital.

Les forces de défense et de sécurité ont été immédiatement déployées sur les lieux pour sécuriser les villages attaqués, a précisé le ministre, qui a condamné ces attaques sans faire référence aux groupes d'autodéfense ou aux communautés peules. "Tout est mis en oeuvre pour ramener le calme et la sérénité dans les villages touchés", a déclaré le ministre.

Représailles de groupes d'autodéfense

Des sources locales indiquent qu'il s'agit de villages où vivent majoritairement des Peuls, souvent accusés d'être proches des djihadistes. Elles affirment qu'il s'agissait d'attaques perpétrées par des groupes d'autodéfense en représailles à des actions djihadistes.

Le nord du Burkina est en proie à de fréquentes attaques djihadistes. A l'instar du Mali, du Niger du Nigeria et même de la Côte d'Ivoire, les tensions dégénèrent périodiquement en violences entre communautés agricoles et Peuls éleveurs, souvent nomades, présents dans toute l'Afrique de l'Ouest.

Certains Peuls ayant rejoint les groupes djihadistes, qui ont tué plus de 800 personnes depuis 2015 au Burkina, il est fréquent d'entendre des Burkinabés faire l'amalgame entre djihadistes et Peuls. Les groupes djihadistes attisent ces tensions et les représailles contre les Peuls se sont multipliées en 2019.

afp/oang

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