Les réservations aériennes sont en chute libre, mais des avions presque vides continuent de voler et de brûler des milliers de litres de carburant.
Si les compagnies volent sans passagers, c'est uniquement pour préserver leurs créneaux horaires. Aux Etats-Unis ou en Europe, chaque compagnie se voit attribuer des créneaux quotidiens dans chaque aéroport. S'ils ne les utilisent pas à 80%, ces horaires sont donnés à d'autres l'année suivante. Autant dire qu'aucune compagnie ne veut prendre ce risque.
Demande de dérogation
L'organisme qui coordonne les horaires a jusqu'ici refusé tout assouplissement, hormis pour les vols vers Hong Kong et la Chine.
Il y a quelques jours, les grandes compagnies aériennes ont demandé une dérogation, sans succès. Tout comme le ministre britannique des Transports Grant Shapps. Cette fois, c'est le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire qui demande la levée de cette règle, car voler à vide est absurde et coûteux pour un secteur aérien déjà en grande difficulté, estime-t-il.
La baisse du nombre de passagers due au coronavirus pourrait en effet coûter entre 60 et 110 milliards de dollars au secteur aérien.
Virginie Langerock/gma