Le procès de l'ancien homme d'église s'était déroulé en janvier devant le tribunal correctionnel de Lyon. Le jugement, rendu dans un palais de justice fermé au public et à la presse en raison de l'épidémie de Covid-19, n'ordonne cependant pas de mandat de dépôt, selon l'avocat de l'ancien prêtre, Me Frédéric Doyez. Bernard Preynat était présent au rendu du délibéré.
Cette peine est inférieure aux réquisitions du ministère public qui avait réclamé au moins huit ans de prison pour le prévenu, âgé de 75 ans, lors de son procès en janvier.
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Pardon tardif à l'audience
À l'audience, la procureure Dominique Sauves avait accusé l'ancien aumônier d'avoir "brisé" les vies de scouts âgés de 7 à 15 ans et de s'être "servi du silence des parents et du silence de l'Église" pour multiplier ses abus à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) et lors de camps à l'étranger entre 1971 et 1991.
Bernard Preynat, maintenu en fonction par le diocèse de Lyon jusqu'à l'automne 2015 alors que ses agissements étaient connus depuis longtemps, avait finalement demandé pardon aux neuf victimes venues témoigner de leurs souffrances - beaucoup d'autres n'ont pu porter plainte du fait de la prescription - en faisant valoir que depuis 1991, il n'avait plus touché aucun enfant.
Scandale retentissant pour l'Eglise
Son procès était très attendu depuis l'éclatement de l'affaire fin 2015 après un premier dépôt de plainte qui a éclaboussé toute la hiérarchie catholique à travers le cardinal Philippe Barbarin.
Condamné l'an dernier pour ses silences sur l'affaire, l'ancien archevêque de Lyon a depuis été relaxé en appel et a démissionné. Ce scandale a inspiré le film de François Ozon "Grâce à Dieu".
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afp/oang