Des reliques de Sankt Corona ont été apportées dans les cathédrales de Prague et d’Aix-la-Chapelle autour de l’an mille, d’où sa diffusion dans le Saint-Empire romain germanique. En Suisse, elle est à peine connue, comme le rappelle le site Cath.ch.
Notons qu’il existe aussi des églises nommées Santa Corona en Italie. Mais il s’agit là d’une dévotion particulière aux épines de la couronne du Christ au moment de sa passion. L’église de Santa Corona à Vicence, par exemple, a été érigée en 1261 pour accueillir la relique de la sainte Épine offerte par le roi de France Saint Louis à l'évêque de Vicence. Donc rien à voir avec sainte Corona.
Maîtresse des mauvais esprits
La vie de sainte Corona a été remplie de souffrances. A 16 ans, elle assiste à la mort de son mari Victor à cause de sa foi. Elle aurait été attachée entre deux palmiers avant d’être, à son tour, exécutée en 175 après J.-C en Syrie ou en Égypte.
Sainte Corona est réputée pour être la gardienne de trésors cachés. Elle est généralement sollicitée pour des problèmes d’argent par des investisseurs, des joueurs ou des chasseurs de trésors. Elle est la maîtresse des mauvais esprits et elle est aussi une des patronnes de la boucherie. On raconte, également, que son intercession aiderait à soulager les rages de dents.
Dévotions particulières à la chapelle d’Arget
Des services religieux sont encore célébrés trois fois par an dans l’église Sainte Corona d’Arget, mais au fil du temps, les dévotions ont diminué. Il y a encore certaines dévotions printanières en usage comme, par exemple, le 14 mai pour la fête de sainte Corona.
Toutefois, en ces temps d’incertitudes et de turbulences liées au Coronavirus, il se pourrait fort bien qu’une ferveur nouvelle y soit observée.
Emmanuel Tagnard (RTSreligion) avec Barbara Just (kath.ch) et Bernard Litzler (cath.ch)