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Sévices d'Abou Ghraïb: une simple réprimande

La sinistre prison d'Abou Ghraïb est désormais vide
La sinistre prison d'Abou Ghraïb est désormais vide
La justice américaine a infligé mercredi une réprimande au seul officier américain à avoir été poursuivi dans l'affaire des sévices d'Abou Ghraïb, le colonel Jordan, âgé de 51 ans.

Mardi, le colonel Jordan avaint été acquitté de mauvais
traitements sur des détenus et manquement au devoir (lire
ci-contre
), mais condamné pour avoir évoqué l'affaire dans
deux courriels envoyés à un collègue au printemps 2004, alors qu'il
avait reçu l'ordre de ne pas discuter du scandale. Il s'en sort
finalement avec une simple réprimande.



Plus de 3 ans et demi après la publication des photos montrant des
détenus irakiens victimes d'humiliation et de mauvais traitements,
seuls 11 soldats ont été condamnés à des peines allant de quelques
heures de travaux d'intérêt général à 10 ans de prison. Aucun haut
responsable de l'armée n'a finalement été poursuivi et seule la
commandante de la police militaire amé- ricaine en Irak a été
rétrogradée.



afp/sun

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Peine drastiquement revue

Le colonel Jordan était également poursuivi pour avoir, une nuit de novembre 2003, forcé des suspects irakiens à se dénuder et pour les avoir menacés avec des chiens d'attaque, des faits contestés par la défense.

Il a finalement été acquitté mardi de tous les chefs en lien direct avec le scandale.

Lors de son inculpation en avril 2006, le colonel Jordan risquait jusqu'à 22 ans de prison. Entre les chefs d'inculpation abandonnés en raison de vices de forme et ces derniers pour lesquels il a été acquitté, la peine maximale a été plus que divisée par quatre.

"Il est tentant de dire qu'un officier doit être tenu pour responsable, mais pas cet officier", avait insisté le major Poppe dans son réquisitoire en désignant le colonel Jordan.