Les mesures annoncées à travers le monde face à la pandémie, principalement en Chine, aux États-Unis et en Europe, ont ralenti l'économie de nombreux pays. Or, dans ce contexte, les craintes liées au risque de récession ont mené les Bourses, par un effet de panique, vers ce que certains qualifient déjà de "coronakrach".
Face à cette situation, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le déblocage d'une enveloppe de 750 milliards d'euros (794 mrds de francs) destinés à des rachats de dette publique et privée, afin de soutenir l'économie réelle.
25 millions d'emplois menacés
Le président français, Emmanuel Macron, a salué ces mesures et appelé les Etats de l'Union européenne à des "interventions budgétaires" et à "une plus grande solidarité financière au sein de la zone euro", a-t-il ajouté, sans préciser via quel mécanisme.
Le monde économique est de plus en plus à l'arrêt hors de l'Europe également. L'industrie est particulièrement touchée, le monde de la culture également.
La pandémie menace jusqu'à 25 millions d'emplois à travers le monde en l'absence de réponse coordonnée à l'échelle internationale, a averti l'Organisation internationale du Travail.
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Donald Trump entre en action
Ainsi, le président américain Donald Trump a promulgué un plan d'aide sociale de 100 milliards de dollars (96 mrds de francs) pour les travailleurs touchés par l'impact de l'épidémie, tandis que les négociations se poursuivaient mercredi soir pour un plan de relance qui pourrait atteindre 1300 milliards (1259 mrds de francs).
Donald Trump a annoncé qu'il allait recourir au "Defense Production Act", une disposition datant de la guerre de Corée et permettant à son administration de faire accélérer la production des équipements nécessaires à la lutte contre l'épidémie.
Le pétrole remonte
En Australie, la Banque centrale a abaissé son taux à son plus bas historique (0,25%) et promis d'acheter de la dette publique.
Ces différentes annonces semblent déjà, jeudi matin, faire leur effet sur les marchés financiers. Le cours du pétrole est en effet reparti à la hausse à l'ouverture des marchés asiatiques. Mais la bourse de Tokyo a poursuivi sa chute jeudi matin (-1%).
Qualifié d'"ennemi de l'humanité" par l'Organisation mondiale de la santé, le virus a déjà tué plus de 8700 personnes à travers le monde, et plus de 209'500 cas ont été recensés dans 150 pays et territoires.
jop avec ats