Des perquisitions ont été lancées dans dix régions dans le cadre de l'enquête visant le groupe "Geeinte deutsche Völker und Stämme" (Peuples et tribus allemands unis), a-t-il précisé.
Les "Reichsbürger" (citoyens du Reich) ont pour point commun de refuser l'existence de la République fédérale d'Allemagne (RFA). Ils ne reconnaissent pas ses institutions et n'obéissent pas à la police.
Ils ne paient par exemple pas d'impôts, ni amendes ou cotisations sociales, se fabriquent leurs propres papiers d'identité et réinventent les plaques d'immatriculation de leurs véhicules.
Un "Reichsbürger" a notamment été condamné à la perpétuité pour avoir tué en 2016 un policier venu l'interpeller et saisir des armes.
"Nous combattons sans relâche l'extrémisme de droite, le racisme et l'antisémitisme même en temps de crise", a tweeté le porte-parole.
Une menace "très élevée"
La menace sécuritaire liée à l'extrême droite est "très élevée en Allemagne", avait commenté le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer quelques jours après les fusillades de Hanau, qui ont fait neuf morts.
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Fin janvier, l'Allemagne avait interdit la branche nationale du groupuscule néo-nazi "Combat 18" né en Grande-Bretagne et en février, 12 personnes ont été arrêtées, soupçonnés de préparer des attaques contre "des responsables politiques, des demandeurs d'asile et des musulmans".
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afp/ebz
Quelque 19'000 membres dans le pays
La mouvance des "Reichsbürger" a quelque 19'000 membres dans le pays, selon les services de renseignement. Des complotistes en font partie, de même que des négationnistes. Un millier sont considérés "extrémistes de droite".
L'interdiction intervient dans un contexte de recrudescence des agressions racistes et antisémites dans le pays.
Le pays a été confronté à trois attentats racistes et antisémites en près d'un an, de l'assassinat d'un élu pro-migrants à la tuerie de Hanau en février, en passant par l'attaque visant la synagogue de Halle en plein Yom Kippour ayant fait deux morts.