Björn Höcke cède ainsi à un ultimatum de la direction de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), qui lui avait demandé de dissoudre cette mouvance, baptisée "l'Aile" et représentant environ un cinquième des adhérents.
Dans un magazine de la droite ultra allemande, Sezession, Björn Höcke a condamné l'ultimatum mais estimé qu'il ne faisait qu'accélérer une dissolution déjà en cours.
Convictions intactes
Il a prévenu ne pas avoir l'intention avec ses sympathisants, au nombre de 7000, de renoncer à ses convictions ultra, affirmant qu'ils "maintiendraient leur cap politique pour le bien de l'AfD".
Björn Höcke est le chef de file du parti AfD en Thuringe. Cet homme de 47 ans et ses partisans remettent en particulier en cause la culture de repentance de l'Allemagne pour les crimes nazis.
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ats/cab
Regain du terrorisme d'extrême droite
La pression sur cette frange radicale a été accrue récemment suite à la décision du Renseignement intérieur allemand de la placer sous surveillance policière, en raison du danger qu'elle représente pour l'Etat. Cette sanction est intervenue dans un contexte de regain du terrorisme d'extrême droite, avec trois attentats commis en moins d'un an.
Le dernier en date a été commis en février à Hanau, près de Francfort, par un tireur raciste et complotiste qui a tué 9 personnes, toutes d'origine étrangère, avant de se suicider. L'AfD a été accusée dans la foulée d'avoir encouragé par ses diatribes anti-migrants ces différents attentats.