Le chef de la diplomatie américaine s'est rendu pendant huit heures dans la capitale afghane, puis à Doha, au Qatar, où il a rencontré pour la première fois des chefs des talibans dans l'espoir de remettre sur les rails un processus de paix déjà menacé.
Mais trois semaines après la signature d'un accord de paix historique entre Washington et les talibans, cette visite surprise n'a pas permis de surmonter "l'impasse politique" de l'aveu même de Mike Pompeo, qui a toutefois évoqué quelques "avancées".
Accord difficile
Dans la capitale afghane, le secrétaire d'Etat a notamment rencontré le président Ashraf Ghani et l'ex-chef de l'exécutif Abdullah Abdullah, qui s'est lui aussi proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 28 septembre, entachée d'accusations de fraudes.
Il a dit leur avoir fait passer un "message urgent" pour qu'ils fassent "des compromis" en formant un gouvernement d'union capable de négocier avec les insurgés, la prochaine étape du processus de paix qui tarde à se concrétiser.
afp/br
Aide réduite
En raison de l'échec d'un accord sur un gouvernement inclusif, Mike Pompeo a annoncé que l'aide américaine à l'Afghanistan serait réduite "immédiatement" d'un milliard de dollars, et d'un milliard supplémentaire en 2021 si l'impasse se poursuivait.
Maniant la carotte et le bâton, il a promis que l'aide pourrait éventuellement être rétablie si les deux hommes parvenaient à s'entendre.
Après 18 ans de guerre, la plus longue de l'histoire américaine, ce texte prévoit le retrait progressif sous 14 mois de toutes les forces américaines et étrangères d'Afghanistan, à condition que les insurgés tiennent leurs engagements sécuritaires et entament des négociations de paix directes inédites avec le gouvernement de Kaboul.