Plusieurs membres du régime sont également inculpés pour le même motif. Tous sont accusés d'avoir "participé à une association de malfaiteurs qui implique une organisation terroriste extrêmement violente, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), et à un effort pour inonder les Etats-Unis de cocaïne", a déclaré Bill Barr lors d'une visio-conférence de presse.
Têtes mises à prix
Les Etats-Unis offrent une récompense pouvant atteindre 15 millions de dollars pour toute information permettant d'arrêter Nicolas Maduro. Des récompenses de dix millions de dollars sont également promises en échange d'informations "permettant d'arrêter et/ou condamner" d'autres proches du dirigeant socialiste, a annoncé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué.
A la tête du Venezuela depuis 2013, Nicolas Maduro a été réélu pour un second mandat en 2018 à l'issue d'un scrutin boycotté par l'opposition qui en a rejeté les résultats, comme une grande partie de la communauté internationale. Les Etats-Unis, ainsi qu'une soixantaine de pays, soutiennent le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido, qu'ils ont reconnu président par intérim.
Sanctions économiques américaines
Washington tente depuis d'asphyxier le gouvernement actuel avec une série de sanctions économiques. L'objectif affiché de Donald Trump est de contribuer à l'éviction du successeur d'Hugo Chavez, grand pourfendeur de "l'impérialisme nord-américain". Mais Nicolas Maduro conserve le soutien de la Chine, de la Russie et de Cuba.
"Un nouveau coup d'Etat"
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères a qualifié de "nouvelle forme de coup d'Etat" l'inculpation du président socialiste et de plusieurs autres responsables vénézuéliens.
Le président américain Donald Trump "s'en prend de nouveau au peuple vénézuélien et à ses institutions démocratiques en ayant recours à une nouvelle forme de coup d'Etat sur la base d'accusations misérables, vulgaires et infondées", a déclaré jeudi Jorge Arreaza lors d'une allocution télévisée.
afp/oang