Huit bombes ont explosé à intervalles dans la capitale où les
autorités ont préféré annuler les festivités publiques du Nouvel An
auxquelles devaient participer des millions de personnes.
Occidentaux inquiets
L'Australie, la Grande-Bretagne la Nouvelle-Zélande et les
Etats-Unis ont averti leurs citoyens d'éviter tout déplacement dans
la capitale thaïlandaise patrouillée lundi matin par des
militaires.
C'est la première fois depuis le coup d'Etat militaire du 19
septembre que les blindés faisaient leur réapparition dans les rues
de la ville. La sécurité a été renforcée dans les aéroports et les
gares.
Auteurs inconnus
Les attentats n'ont pas été immédiatement revendiqués et les
autorités n'ont fait état d'aucune indication sur leur origine.
Aucun élément ne permettait notamment de les lier à l'insurrection
séparatiste musulmane dans le sud du royaume thaïlandais où la
population d'ethnie malaise est très majoritairement musulmane,
contrairement au reste du pays largement bouddhiste.
Une première vague de six explosions s'est produite dimanche à
Bangkok vers 17H20 locales (10H20 GMT), tuant deux hommes âgé de 31
et 62 ans et faisant une vingtaine de blessés. L'un d'eux a
succombé par la suite à ses blessures.
Deux autres explosions sont survenues peu avant minuit (17H00
GMT), faisant onze blessés, dont neuf étrangers (deux Britanniques,
deux Serbes, un Américain et quatre Hongrois).
afp/nr
Le général Sonthi de retour au pays
Le chef de la junte militaire thaïlandaise, de confession musulmane, le général Sonthi Boonyaratglin, a écourté son pèlerinage en Arabie saoudite pour retourner en urgence à Bangkok où il a ordonné le déploiement de militaires pour assurer la sécurité en coordination avec la police.
Le général Sonthi est l'auteur du coup d'Etat qui a renversé le 19 septembre dernier le Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra.
Des sources au sein des renseignements ont affirmé que les explosions étaient davantage liées à la situation politique en Thaïlande qu'à celle régnant dans le Sud.
Les violences dans l'extrême sud de la Thaïlande ont fait plus de 1700 morts depuis janvier 2004. Mais la rébellion a rarement commis des attaques en dehors des trois provinces les plus méridionales (Pattani, Yala, Narathiwat) et n'a jamais jusqu'à présent visé la capitale.