"Il semble que le campement installé (depuis le 1er mars) a été démantelé et ceux qui étaient (dans la région frontalière du fleuve) Evros sont partis", a indiqué Kyriakos Mitsotakis lors d'une vidéoconférence du conseil des ministres.
Le ministre turc de l'Intérieur Suleyman Soylu avait indiqué jeudi que 4600 migrants continuaient de camper près du poste frontalier grec de Kastanies, du côté turc.
Mais jeudi soir, les demandeurs d'asile ont été transférés à bord d'autocars vers des installations adéquates en Turquie pour qu'ils restent en quarantaine pendant deux semaines afin de garantir qu'ils ne soient pas contaminés par le virus Covid-19, a rapporté l'agence turque DHA. Cette évacuation a eu lieu "à la demande des migrants", selon DHA.
Le campement brûlé
De son côté, la télévision publique grecque ERT a indiqué que la police turque avait mis le feu dans la nuit de jeudi à vendredi au campement désert après l'évacuation des demandeurs d'asile. Une vidéo diffusée vendredi par le gouvernement grec montre de hautes flammes le long des barrières qui marquent la frontière.
Le Premier ministre grec a souligné que les militaires et les policiers grecs resteraient sur place et que la clôture le long de la frontière serait "renforcée". "Un chapitre est peut-être clos mais la bataille continue", a encore déclaré Kyriakos Mitsotakis.
Certains sont détenus en Grèce
En quête de soutien en Syrie, la Turquie avait annoncé le 29 février qu'elle n'empêcherait plus les migrants de passer en Europe et des milliers de demandeurs d'asile s'étaient aussitôt massés à Pazrakule, du côté turc de la frontière.
La Grèce avait alors demandé et obtenu l'aide de l'Union européenne pour empêcher les demandeurs d'asile de traverser la frontière.
Les forces antiémeutes grecques dépêchées à Kastanies avaient fait usage de gaz lacrymogènes pour repousser les migrants. Mais certains qui avaient réussi à passer sur le sol grec sont depuis détenus dans des camps fermés en Grèce ou ont été refoulés en Turquie, selon des ONG, qui ont dénoncé des "pratiques illégales" d'Athènes.
afp/boi