Google a commencé vendredi de publier des analyses de géolocalisations dans 131 pays, qui permettent de vérifier si les mesures de confinement entrées en vigueur un peu partout en mars pour enrayer la propagation du coronavirus sont observées ou non.
Téléchargeables sur un site dédié pour plus de 131 pays, dont la Suisse, ces rapports doivent révéler, sous forme de graphiques, les "tendances générales des mouvements de personnes au fil du temps et par zone géographique, dans différentes catégories de lieux" (commerces d'alimentation, pharmacies, parcs, stations de transport en commun, etc...).
>> Le rapport (PDF) sur la Suisse
"Nous afficherons les tendances sur plusieurs semaines" sous forme d'"une augmentation ou diminution du pourcentage des visites", et non d'un nombre absolu, précise l'article. Les informations les plus récentes dateront "de 48 à 72 heures".
"Aider les responsables politiques"
"Ces rapports ont été développés pour être utiles tout en respectant nos strictes protocoles et politiques de confidentialité", déclarent sur un blog de l'entreprise Jen Fitzpatrick, vice-présidente des produits géographiques dont fait partie Google Maps, et le Dr. Karen DeSalvo, médecin en chef de Google Health.
Les données exploitées proviennent d'utilisateurs qui ont activé la fonctionnalité "Historique des positions" de leur appareil. Google dit avoir fait le nécessaire pour que personne ne puisse être identifié.
"Nous espérons que ces rapports joueront un rôle complémentaire pour aider les différentes autorités sanitaires à prendre des décisions", expose le communiqué. "Par exemple, ces informations pourraient aider les responsables à comprendre les changements de tendances dans les déplacements essentiels, ce qui pourrait les amener à faire de nouvelles recommandations concernant les horaires d'ouverture" ou encore d'ajuster l'offre de transports publics.
Des pressions aux États-Unis
L'initiative ne provient pourtant pas directement de Google, ce sont les Etats-Unis qui ont fait pression sur les géants du web. Une cinquantaine de scientifiques ont signé la semaine dernière une lettre ouverte aux GAFA, pour qu'ils contribuent à la gestion de crise
Mais la récolte de données dans 131 pays soulève tout de même des questions. En Suisse, les autorités n'ont pas encore pris officiellement position.
jop avec agences