Le professeur Terry Hughes, de l'Université James Cook, basée à Townsville, dans l'Etat du Queensland (nord-est), a annoncé au terme d'une vaste étude conduite le mois dernier que l'ensemble qui s'étend sur 2300 km avait en raison de températures de l'eau records connu un nouvel épisode de blanchissement, le troisième en cinq ans.
Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est dû à la hausse de la température de l'eau, celle-ci entraînant l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments.
Les récifs peuvent mourir
Les récifs peuvent s'en remettre si l'eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste. "Nous avons passé en revue 1036 récifs depuis les airs au cours de la deuxième quinzaine de mars pour mesurer l'importance et la gravité du blanchissement des coraux sur toute la Grande Barrière de corail", a déclaré Terry Hughes.
"Pour la première fois, des phénomènes graves de blanchissement ont été observés dans les trois grandes régions de la Grande Barrière, le nord, le centre et d'importantes portions du secteur sud." La température de l'eau dans la région de la Grande Barrière a été en février la plus élevée depuis le début des relevés en 1900.
Inscrite au patrimoine de l'Humanité
La Grande Barrière, inscrite au patrimoine de l'Humanité depuis 1981, est une importante source de revenus pour le secteur touristique australien.
Le nord de cet écosystème avait déjà subi en 2016 et 2017 deux épisodes sans précédent de blanchissement de ses coraux et l'Australie avait revu l'an dernier les perspectives de cet ensemble, les considérant désormais comme "très mauvaises".
afp/jpr