Malgré la fermeture de la frontière mi-mars et malgré le confinement général du pays, les autorités colombiennes ont mis en place un corridor humanitaire pour permettre aux migrants qui le souhaitent de rentrer au Venezuela. Ils sont plus de 1,5 million dans le pays, selon l’ONU.
Plus de 2000 Vénézuéliens sont déjà rentrés, alors qu'entre 3000 et 5000 autres ont quitté le Pérou et l'Equateur pour traverser la Colombie et rentrer au Venezuela. De son côté, le président Nicolas Maduro a récemment indiqué qu'il s'attendait au retour de 15'000 Vénézuéliens dans les prochaines semaines.
En quarantaine au retour au pays
Une fois au Venezuela, toute personne qui arrive de Colombie en traversant la frontière terrestre "se rend en quarantaine pendant 15 jours", a indiqué en début de semaine un responsable vénézuélien.
"Nous sommes en train de nous préparer à l'arrivée de cette avalanche humaine avec une infrastructure complète", a-t-il assuré.
Depuis le 13 mars, le gouvernement vénézuélien dit avoir recensé 165 cas de coronavirus et sept décès liés à la maladie. Pour tenter de freiner la progression du Covid-19, Nicolas Maduro a décrété un confinement quasi-total de l'ensemble des 30 millions de Vénézuéliens il y a trois semaines.
Retrouver la famille et fuir la précarité
Quelque 4,9 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis fin 2015 pour fuir la pire crise économique de l'histoire récente de leur pays, selon l'ONU. Près de la moitié d'entre eux vit en Colombie.
Pour eux, ce retour au pays vise deux objectifs: retrouver leur famille mais surtout fuir la précarité extrême induite par le confinement. Nicolas Maduro assure aussi que les migrants vénézuéliens installés dans les pays de la région sont victimes de "mauvais traitements" et de "xénophobie" en pleine pandémie de coronavirus. A l'inverse, assure-t-il, une fois rentrés chez eux, les traitements médicaux sont "gratuits".
boi avec afp