Bruno Le Maire se réjouit d'un compromis où chacun a fait du chemin, y compris l'Allemagne: "On a beaucoup reproché à l'Allemagne de ne pas bouger. Elle a bougé! Elle a mis beaucoup d'argent public sur la table. On lui demandait d'être conciliante sur ce plan de relance et elle est conciliante."
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Le ministre français rejette l'accusation de "cigale" lancée par certains Européens à l'intention des pays qui n'avaient pas une situation financière assez saine avant même le début de la crise: "Plutôt que la Cigale et la Fourmi, il faut lire les Animaux malades de la peste de La Fontaine. Tous n'en mouraient pas, mais tous étaient touchés. Parce que la vraie menace qui pèse sur l'Union est que les uns se relèvent et les autres ne se relèvent pas du tout. Ça mènerait à l'explosion de l'Union européenne."
"Les habitudes de consommation vont changer"
Sur le "monde d'après", Bruno Le Maire rejette les prévisions étatistes selon lesquelles l'Etat serait tenté par le dirigisme économique, mais il exclut aussi un retour à des excès capitalistes passés: "La reconstruction sera lente. Les habitudes de consommation vont changer. Nous ne retrouverons pas la consommation excessive et les abus du capitalisme du 20 siècle."
Darius Rochebin/ebz