"Plusieurs projectiles" qui seraient "des missiles de croisière à courte portée" ont été tirés depuis la ville de Munchon, dans l'est du pays, a déclaré l'état-major de l'armée sud-coréenne dans un communiqué.
Ces essais interviennent à la veille du 108e anniversaire du fondateur du régime, Kim Il-sung, le grand-père de l'actuel dirigeant Kim Jong-un, ainsi que d'élections législatives en Corée du Sud.
Ils ont été effectués alors que l'attention de la communauté internationale se focalise sur la lutte contre la pandémie de nouveau coronavirus. Pyongyang affirme être exempt de tout cas de Covid-19.
Des tirs en cours d'analyse
Les missiles tirés mardi ont été lancés en direction de la mer du Japon, ou mer de l'Est selon l'appellation coréenne, avant de s'abîmer en mer, a indiqué l'état-major interarmes sud-coréen.
"La Corée du Sud et les services de renseignement américains analysent de près les questions relatives" à ces tirs, a-t-il précisé.
Pyongyang est sous le coup de multiples sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies pour l'obliger à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique interdits.
Les essais de missiles de croisière ne violent pas les résolutions de l'ONU qui concernent la technologie des missiles balistiques, soulignent les experts.
Détenteur de l'arme nucléaire
Ces dernières années, la Corée du Nord, pays doté de la bombe atomique, a procédé à de nombreux tirs de missiles balistiques, des engins propulsés très haut dans les airs et qui retombent à une vitesse très rapide vers leur cible en raison de la gravité.
S'il reste extrêmement difficile d'avoir une certitude concernant son arsenal, le pays se targue aussi de posséder des ICBM (missile balistique intercontinental) capables d'atteindre le territoire continental des Etats-Unis.
Pour leur part, les missiles de croisière demeurent à basse altitude, parfois à quelques mètres seulement de la surface, ce qui les rend plus difficiles à détecter. Ils nécessitent des systèmes de guidage très sophistiqués afin d'atteindre leur cible
Discussion avortée entre Trump et Kim Jong-un
En 2017, Kim Jong-un et le président américain Donald Trump avaient échangé des insultes et brandi des menaces d'apocalypse nucléaire, avant un rapprochement historique l'année suivante.
Ces discussions sont au point mort depuis le fiasco du deuxième sommet en février 2019 à Hanoï, et ce en dépit d'une rencontre très symbolique entre les deux hommes en juin dans la Zone démilitarisée qui divise la péninsule.
afp/ther