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Pas d'accord Netanyahu-Gantz à l'expiration de l'ultimatum

Benny Gantz et Benjamin Netanyahu n'arrivent pas à former de gouvernement en Israël. [Corinna Kern, Amir Cohen]
israel / Le Journal horaire / 30 sec. / le 16 avril 2020
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz n'ont pas réussi à former un gouvernement "d'union et d'urgence" à l'issue jeudi de leur ultimatum.

La plus longue crise politique de l'histoire d'Israël se poursuit. Après 16 mois de gouvernement de transition, trois élections législatives et nombre de rebondissements, les équipes de MM. Netanyahu, 70 ans, et Gantz, 60 ans, se sont retrouvées mercredi soir après la fin de la Pâque juive, ont-elles annoncé dans un communiqué conjoint.

Les crises économiques et médicales provoquées par l'apparition du coronavirus n'ont pas réussi à mettre un terme à cette impasse politique

Points de désaccord

Les dernières semaines ont montré des tensions entre les deux camps sur le choix notamment du futur ministre de la justice, qui sera aux commandes pendant le procès de Benjamin Netanyahu, poursuivi pour corruption, malversation et abus de confiance dans trois affaires.

Faute d'accord, le Parlement devra désigner un nouveau candidat, qui disposera ensuite de 14 jours pour former un gouvernement, faute de quoi de nouvelles élections législatives seront inévitables.

agences/br

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Heure de vérité

Après avoir été initialement désigné pour former le gouvernement, Benny Gantz refusait il y a encore peu de participer à un gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu en raison de son inculpation pour corruption. Depuis, il a mis de l'eau dans son vin en renonçant, à court terme du moins, à son projet de devenir premier ministre et en consentant à participer à un gouvernement dirigé par son rival.
Après ces rounds de discussions sans résultat probant, nombre d'éditorialistes s'interrogent sur les intentions du premier ministre sortant: Benjamin Netanyahu veut-il vraiment partager le pouvoir avec Benny Gantz?

Surfant de surcroît sur des sondages d'opinion très favorables qui plébiscitent sa gestion de la pandémie, il pourrait jouer l'attentisme afin de provoquer une quatrième élection et rester d'ici là aux commandes du pouvoir.