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Le bilan de la pire tuerie canadienne depuis 30 ans revu à la hausse

Le tueur a été arrêté après une vaste chasse à l'homme. [The Canadian Press/AP/Keystone - Tim Krochak]
Une fusillade a fait 16 morts dans l'est du Canada / La Matinale / 21 sec. / le 20 avril 2020
Un homme armé a tué au moins 23 personnes, dont une policière, pour une raison encore indéterminée dans la nuit de samedi à dimanche dans la province canadienne de Nouvelle-Ecosse. Il s'agit de la pire tuerie qu'ait connue le pays depuis 30 ans.

"Un homme armé a pris la vie à au moins 18 personnes" lors du week-end, avait annoncé le Premier ministre lors d'un point-presse quotidien lundi. Mais ce bilan a été revu à la hausse mardi, la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale) annonçant dans un communiqué qu'il y avait 23 victimes.

"Nous pensons qu'il y a 23 victimes, dont une âgée de 17 ans", a expliqué mardi la police, qui indique avoir retrouvé plusieurs corps dans les décombres de maisons incendiées par le tueur.

Les enquêteurs de la GRC tentaient encore de déterminer les circonstances et les motivations de ce prothésiste dentaire de 51 ans. Il a été abattu par la police dimanche en fin de matinée, au terme d'une cavale meurtrière de plus de douze heures  et de 100 km dans la province de Nouvelle-Ecosse, près d'Halifax, la capitale.

L'homme a utilisé une voiture ressemblant à celles utilisées par la GRC. Ce collectionneur d'équipements de police, selon des témoignages, portait au moins une partie d'un uniforme de la GRC.

Motivations encore inconnues

Les victimes ont été tuées en plusieurs endroits. La presse canadienne a commencé à les identifier: outre une policière, une infirmière, une institutrice et plusieurs couples avec enfants ont été tués.

Selon des témoins cités par les médias, l'homme a mis le feu à sa maison et a tué par balle plusieurs personnes qui sortaient dans la rue. La cheffe de la GRC, Brenda Lucki, estime qu'il a sans doute eu une "motivation" initiale avant de partir dans une folle poursuite meurtrière de nature "aléatoire".

La tuerie a commencé samedi en fin de soirée dans une maison de la paisible commune rurale et côtière de Portapique, qui compte une centaine d'âmes. Appelée par des voisins qui avaient entendu des coups de feu, la police a découvert sur place plusieurs cadavres, à l'intérieur et devant une maison. Le tueur présumé était introuvable et plusieurs incendies ont été signalés dans les parages peu après.

afp/cab

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Précédent massacre en 1989

Ce massacre, dont le bilan n'est pas définitif, est d'ores et déjà le pire que le Canada ait connu depuis plus de 30 ans.

Le 6 décembre 1989, un homme avait tué par balles 14 femmes à l'école Polytechnique de Montréal avant de se donner la mort, provoquant ce qui était à l'époque la pire tuerie - et le premier féminicide de masse - de l'histoire du pays.