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L'extrême-droite allemande se sépare d'un porte-parole qui se revendiquait "fasciste"

Christian Lüth (à gauche) était porte-parole du groupe parlementaire de l'AfD, co-présidé par Alice Weidel (au centre) et Alexander Gauland (à droite). [Keystone - Clemens Bilan]
Christian Lüth (à gauche) était porte-parole du groupe parlementaire de l'AfD, co-présidé par Alice Weidel (au centre) et Alexander Gauland (à droite). - [Keystone - Clemens Bilan]
Le parti allemand d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) a suspendu un porte-parole accusé de s'être défini comme "fasciste" et de revendiquer des origines "aryennes", a indiqué dimanche le co-président du mouvement au magazine Die Zeit.

Selon Die Zeit, la sanction, prise suite à une procédure "de droit du travail", est intervenue car l'intéressé, Christian Lüth, considéré jusqu'ici comme très proche de la direction du parti, est accusé d'avoir proclamé à plusieurs reprises être "fasciste".

Christian Lüth travaille pour l'AfD depuis 2013, et il est le porte-parole du groupe parlementaire depuis son entrée au Parlement en 2017.

Influence croissante des néonazis

Il est aussi accusé d'avoir revendiqué en public des origines "aryennes". Son grand-père, Wolfgang Lüth, était officier dans la marine de guerre du 3ème Reich allemand.

Cette affaire intervient alors que l'AfD, principal parti d'opposition à la chambre des députés, est tiraillée depuis des mois par des rivalités et règlements de compte entre l'aile "modérée" et l'aile "radicale", proche des mouvements néonazis, qui exerce une influence croissante et milite pour la fin de la "culture de repentance allemande" pour le nazisme.

ats/jop

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