La deuxième brigade de la 82e division aéroportée, qui compte
près de 3200 soldats, est arrivée à Bagdad et sera "pleinement
opérationnelle vers le 1er février", a annoncé l'armée américaine.
"Sa mission sera d'assister les forces de sécurité irakiennes pour
nettoyer, contrôler et tenir les points-clés de la capitale,
réduire la violence et jeter les bases d'une transition vers un
contrôle de Bagdad par les seules forces irakiennes", a-t-elle
ajouté.
Il s'agit de la première des cinq brigades américaines, comptant
au total 17'500 soldats, dont le président George W. Bush avait
annoncé le 11 janvier l'envoi par étapes, dans le cadre du nouveau
plan destiné à lutter contre les violences confessionnelles à
Bagdad.
Flambée de violence
La capitale irakienne est en proie à des violences qui ont fait
plus de 16'800 morts au cours de l'année 2006, selon les Nations
Unies. Une bombe a encore explosé dimanche matin dans un bus, dans
le centre de Bagdad, tuant 6 passagers et blessant quinze autres,
a-t-on appris auprès des services de sécurité.
Une autre personne a été tuée et 5 blessées dans l'explosion d'une
voiture piégée dans l'est de la capitale. Ces attaques surviennent
quelques jours après une flambée de violences qui a a fait 150
morts à Bagdad, dans des attentats à la voiture piégée.
afp/sun
Journée noire pour l'armée US
Samedi, l'armée américaine a subi une journée particulièrement meurtrière, avec la mort de 24 de ses soldats, dans des attaques à travers le pays et la chute d'un hélicoptère au nord de Bagdad (12 morts).
Depuis l'invasion de l'Irak en mars 2003, au moins 3045 militaires américains et personnels assimilés sont morts dans ce pays, selon un décompte de l'AFP établi à partir des chiffres du Pentagone.
Sadr met fin à son boycott
Sur le plan politique, les partisans du chef radical chiite Moqtada Sadr ont annoncé dimanche qu'ils mettaient fin à leur boycott du gouvernement, après avoir reçu des garanties sur la satisfaction de leurs demandes.
"Nous allons participer de nouveau au processus politique", a déclaré à l'AFP un député sadriste Saleh Hassan Issa al-Ogaïli.
Le courant Sadr compte 32 députés sur 275 et contrôle cinq ministères, mais il a cessé de soutenir le gouvernement depuis le 29 novembre 2006 pour protester contre une rencontre entre le Premier ministre Nouri al-Maliki et George W. Bush