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Ségolène Royal attaquée sur son patrimoine

Interrogée sur RTL, Ségolène Royal a reconnu être "aisée"
Interrogée sur RTL, Ségolène Royal a reconnu être "aisée"
Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle française, a vivement rétorqué mercredi aux attaques sur son patrimoine lancées par ses adversaires de droite, qu'elle accuse d'utiliser "des méthodes de racaille".

"Je suis aisée et je pense normal de payer l'impôt sur la
fortune", a déclaré Ségolène Royal sur la radio privée RTL, après
avoir été accusée ces derniers jours d'avoir recouru, avec son
compagnon et chef du PS François Hollande, à un montage immobilier
pour échapper à cet impôt.

Patrimoine de 355'000 euros

"Je ne peux pas me laisser accuser et traiter de fraudeuse
fiscale. Je trouve ça scandaleux", a-t-elle lancé. "J'ai commencé
ma vie en n'ayant rien, donc c'est le fruit de mon travail",
a-t-elle expliqué, précisant que son patrimoine, à l'issue de "30
années de vie professionnelle", est de "355'000 euros".



"Je n'ai pas l'intention, ni de me laisser faire par ces méthodes
d'intimidation, ni de les imiter", a encore assuré Ségolène
Royal.Elle avait dénoncé la veille au soir les méthodes de
"racaille" de ses adversaires, dans une allusion à des propos
controversés tenus dans le passé par le candidat de l'UMP (droite)
Nicolas Sarkozy sur certains jeunes des banlieues.



De son côté, François Hollande a porté plainte pour diffamation
contre le député UMP Jacques Godfrain, qui a relayé des accusations
diffusées sur internet.

Le patrimoine de Sarkozy

Comme on lui demandait si acquitter l'impôt sur la fortune pour
un candidat de gauche était un "problème", Ségolène Royal a répondu
: "Je ne crois pas".



Dans une autre déclaration mercredi au Luxembourg, la candidate
socialiste a demandé mercredi à Nicolas Sarkozy de rendre public
"dans la journée" son patrimoine,.



"J'ai rendu public mon patrimoine et j'attends que Sarkozy fasse
de même dans la journée", a-t-elle déclaré à la presse, en marge
d'une rencontre avec le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude
Juncker.

Retournement de tendance

Depuis l'investiture dimanche, de Nicolas Sarkozy comme candidat
de l'UMP, et à près de trois mois du premier tour de la
présidentielle, les sondages font état de nouvelles tendances.
Nicolas Sarkozy, qui est parvenu à rassembler son parti derrière
lui, est désormais crédité de 52% d'intentions de vote au second
tour (+3), contre 48% (-3) pour Ségolène Royal.



La semaine dernière, François Hollande provoquait de vives
réactions au sein du parti en préconisant des hausses d'impôts pour
les contribuables touchant un salaire mensuel net de plus de 4000
euros.



Ségolène Royal, qui a promis qu'il n'y aurait "pas de fiscalité
nouvelle qui décourage le travail", a reconnu mercredi que son
compagnon ne l'avait pas "consultée" avant de lancer cette
proposition, tout en affirmant que ces divergences de vue sont "une
force".



agences/ruc

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Les candidats et le fisc: qui paie quoi?

Les candidats à l'élection présidentielle doivent déposer sous pli scellé une déclaration de patrimoine au Conseil constitutionnel. Elle n'est publiée que pour l'heureux élu... RTL les a interrogés sur leur patrimoine.

Nicolas Sarkozy paie l'impôt sur la fortune depuis 1 an; il aurait vendu son appartement de prestige à Neuilly.

Jean-Marie Le Pen lui aussi paie l'ISF : il possède notamment un manoir luxueux à Saint Cloud et est poursuivi par le fisc depuis des années.

Corinne Lepage, candidate écologiste, est soumis à l'ISF, elle évalue ses biens à 2 millions d'euros.

François Bayrou ne paie pas l'ISF : son patrimoine s'élevait à 550'000 euros en 2002 (une ferme, une maison, des terres dans le Béarn et un 50m2 à Paris.)

Pas d'ISF non plus pour Philippe de Villiers : un studio à Paris de 150'000 euros et une propriété en Vendée de 350'000 euros.

Nicolas Hulot serait payé 30'000 euros par mois par TF1, il possède une maison en Bretagne et une en Corse.

Dominique Voynet : une maison à Montreuil évaluée à 280'000 euros et une sur l'île de Groix qu'elle évalue à 121'000 euros.

Nicolas Dupont Aignan : une maison dans l'Essonne à 130'000 euros et un appartement à Paris de 450'000 euros.

Marie Georges Buffet est locataire de son appartement et propriétaire d'une petite maison et d'un terrain dans le Sud-Finistère.

Arlette Laguiller est locataire et ne possède que sa Clio et un livret de caisse d'épargne.

Olivier Besancenot déclarait en 2002 être propriétaire d'un 26 m2 à Paris acheté 42'000 euros.