Des explosions continuaient toutefois à être entendues depuis le centre de la capitale après cette annonce.
La trêve a été acceptée en "réponse aux appels de pays amis", a précisé Ahmad al-Mesmari, porte-parole du commandement général des forces pro-Haftar. Il a toutefois prévenu que "la réponse sera très dure et immédiate en cas de violation" de l'autre camp. L'ONU, l'Union européenne, ainsi que plusieurs autres pays avaient appelé il y a une semaine à une trêve à l'occasion du mois de ramadan.
Le maréchal Haftar mène depuis plus d'un an une offensive pour s'emparer de la capitale Tripoli, siège du Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU.
Une annonce après des revers militaires
L'annonce de cette énième trêve intervient après plusieurs revers subis par le maréchal Haftar durant les dernières semaines. Forts du soutien turc, les forces du GNA lui ont repris il y a deux semaines deux villes stratégiques de l'ouest et cernent Tarhouna, la plus importante base arrière du maréchal, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tripoli.
Depuis le début de l'offensive du maréchal Haftar contre Tripoli, plusieurs trêves ont été décrétées mais elles n'ont été que relativement respectées, les deux camps s'accusant mutuellement de violations.
Khalifa Haftar est accusé par ses détracteurs de vouloir instaurer une nouvelle dictature militaire en Libye, près d'une décennie après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Lundi, il avait assuré avoir obtenu le "mandat du peuple" pour gouverner la Libye. Cette annonce, restée sans suite jusqu'ici, avait été dénoncée par le GNA comme une "farce" et un "nouveau coup d'Etat" de son rival.
ats/ther