Arnaud Montebourg suspendu par Royal
Arnaud Montebourg a été suspendu pendant un mois de ses fonctions de porte-parole de Ségolène Royal. Il fait ainsi les frais de ses critiques envers le compagnon de la candidate socialiste à la présidentielle.
Connu pour ses petites phrases chocs, Arnaud Montebourg avait
récidivé mercredi soir. Le porte-parole de Ségolène Royal, qui
s'était fait remarquer ces derniers jours pour ses attaques
virulentes contre la fiscalité suisse, avait déclaré que le "seul
défaut" de la candidate socialiste à la présidentielle était "son
compagnon".
Conscient de sa bourde, Arnaud Montebourg a présenté jeudi ses
excuses à François Hollande et Ségolène Royal, pour ses "propos à
vocation humoristique (...) malheureusement mal interprétés". Le
député a également remis ses fonctions de porte-parole à sa chef de
file, "dont elle disposera", avait-il déclaré avant sa
suspension.
Arnaud "Montebourde"
Devant l'accueil étonné réservé à sa boutade lancée sur Canal+,
Arnaud Montebourg a affirmé que "c'était pour rire". "Ca a jeté un
froid", a relevé une députée UMP, qui l'a rebaptisé
"Montebourde".
Les questions liées à la fiscalité sèment la zizanie dans les
rangs socialistes depuis quelque temps. François Hollande avait
notamment surpris en proposant de relever les impôts des plus aisés
(voir ci-contre). Lundi, il avait dit s'exprimer à
"titre personnel". Ségolène Royal a de son côté affirmé que les
propos de son compagnon ne l'engageaient pas.
SARKOZY PROFITE DES DEBOIRES
DE ROYAL
L'année présidentielle a débuté sur les chapeaux de roue dans
l'Hexagone. Cette semaine, les attaques ont fusé tant du côté de
l'UMP que du PS. Et elles ont fait du tort à Ségolène Royal. Au
lendemain de l'annonce de sa chute de 10 points dans les sondages,
la popularité de la candidate socialiste à la présidentielle a
encore pris un nouveau coup jeudi.
Un sondage CSA donne en effet Sarkozy gagnant aux deux tours de la
présidentielle. Selon l'enquête publiée jeudi par "Le
Parisien/Aujourd'hui en France", le candidat de l'UMP arriverait en
tête du premier tour avec 30% des intentions de vote, contre 29% à
Ségolène Royal.
Le Pen bien placé
Derrière, le président du Front national Jean-Marie Le Pen
arrive 3e (15%), tandis que celui de l'UDF François Bayrou pointe
au 4e rang (9%). Au 2e tour, Nicolas Sarkozy est crédité de 52% des
votes contre 48% à Ségolène Royal. Toutefois, 26% des personnes
interrogées déclarent vouloir s'abstenir, voter blanc ou nul à ce
second tour.
agences/jab
Publié Modifié
Nicolas Sarkozy paie l'ISF
Nicolas Sarkozy paie l'impôt de solidarité sur la fortune "depuis un an" et s'est acquitté de la somme de 1998 euros en 2006. Sa "base imposable" est de 1,137 million d'euros, selon son entourage.
Ségolène Royal avait annoncé mardi qu'elle-même et son compagnon François Hollande allaient payer l'impôt de solidarité sur la fortune "pour la deuxième année consécutive" à hauteur de 862 euros, à la suite de rumeurs laissant entendre qu'ils auraient tenté d'y échapper.
Les Français d'accord avec Hollande
Une courte majorité des Français (50 %) est favorable à la proposition de François Hollande d'augmenter les impôts pour les contribuables qui ont un salaire de plus de 4000 euros net. Ils sont 46% à s'opposer à une telle mesure.
La proposition du premier secrétaire du PS parvient surtout à fédérer une très large majorité de sympathisants socialistes (64 % contre 33 %), selon le baromètre BVA/BFM-Les Echos publié jeudi.
Les questions de fiscalité provoquent des dissensions au sein du parti de Ségolène Royal, qui a reconnu mercredi que son compagnon ne l'avait pas «consultée» avant de lancer cette proposition, a promis qu'il n'y aurait «pas de fiscalité nouvelle qui décourage le travail».