«J'ai choisi de faire confiance à la parole et à l'engagement
des candidats (...) et de suspendre mon ingérence politique», a
déclaré l'animateur de télévision et responsable écologiste de 52
ans lors d'une conférence de presse.
Notant que la plupart des candidats avaient ratifié son Pacte
écologique (voir ci-contre), Nicolas Hulot a
décidé de «respecter la parole implicite que je leur avais donnée
de lever l'hypothèse de ma candidature dès lors qu'ils répondaient
avec sérieux à nos propositions».
Tous les scénarios étudiés
«Dans l'aventure d'une candidature, j'aurais entraîné à leur
corps défendant tous ceux qui se battent pour la cause
(écologique). Un échec de ma part, toujours possible, leur serait
préjudiciable ainsi qu'à la cause elle-même», a-t-il jugé.
«Je demande aux dirigeants politiques de ne plus mépriser le
peuple de l'écologie», a dit encore Nicolas Hulot, qui a souligné
avoir «envisagé toutes les alternatives, étudié tous les scénarios
possibles».
Plusieurs partis politiques, en particulier les Verts (voir
ci-contre), étaient suspendus à la décision de
l'animateur de télévision dont la popularité, selon les sondages,
est grande.
Candidature de représailles
Nicolas Hulot avait envisagé publiquement il y a plusieurs mois
de se présenter à l'élection présidentielle si tous les candidats à
l'Elysée ne s'engageaient pas «de façon satisfaisante» en faveur de
son pacte écologique.
La plupart ont signé ce document, à l'exception des formations
d'extrême droite et d'extrême gauche.
agences/ruc
En baisse dans les sondages
Selon un sondage Ifop pour le «Journal du dimanche», 59% des Français, contre 40%, ne souhaitaient pas que Nicolas Hulot se présente, une tendance déjà amorcée (51% contre 45%) dans une récente enquête CSA pour «Le Parisien».
En cas de renoncement du producteur de «Ushuaïa nature», Dominique Voynet était jugée la plus apte (18%) à faire des propositions pour protéger l'environnement, devant le président de l'UMP Nicolas Sarkozy (17%), précisait l'Ifop.
Le Pacte écologique
Le Pacte écologique est un ouvrage de 400 pages rédigé par une vingtaine d'experts pour protéger la planète face au changement climatique (voir le lien ci-dessous).
Il prévoit notamment la création d'un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable et l'instauration d'une "taxe carbone" sur les énergies fossiles pour réduire les émissions de gaz carbonique.